Quelques installations de PostgreSQL™ proprement installées et totalement fonctionnelles peuvent « échouer » sur certains des tests de régression à cause de certains points spécifiques à la plateforme comme une représentation de nombres à virgules flottantes ou « message wording ». Les tests sont actuellement évalués en utilisant une simple comparaison diff avec les sorties générées sur un système de référence, donc les résultats sont sensibles aux petites différences système. Quand un test est rapporté comme « échoué », toujours examiner les différences entre les résultats attendus et ceux obtenus ; vous pourriez très bien trouver que les différences ne sont pas significatives. Néanmoins, nous nous battons toujours pour maintenir des fichiers de références précis et à jour pour toutes les plateformes supportés de façon à ce que tous les tests puissent réussir.
Les sorties actuelles des tests de régression sont dans les fichiers du répertoire src/test/regress/results. Le script de test utilise diff pour comparer chaque fichier de sortie avec les sorties de référence stockées dans le répertoire src/test/regress/expected. Toutes les différences sont conservées pour que vous puissiez les regarder dans src/test/regress/regression.diffs (ou vous pouvez lancer diff vous-même, si vous préférez).
Si, pour certaines raisons, une plateforme particulière génère un « échec » pour un test donné mais qu'une revue de la sortie vous convaint que le résultat est valide, vous pouvez ajouter un nouveau fichier de comparaison pour annuler le rapport d'échec pour les prochains lancements du test. Voir la Section 30.3, « Fichiers de comparaison de variants » pour les détails.
Certains des tests de régression impliquent des valeurs en entrée intentionnellement invalides. Les messages d'erreur peuvent provenir soit du code de PostgreSQL™ soit des routines système de la plateforme hôte. Dans ce dernier cas, les messages pourraient varier entre plateformes mais devraient toujours refléter des informations similaires. Ces différences dans les messages résulteront en un échec du test de régression qui pourrait être validé après vérification.
Si vous lancez des tests sur un serveur initialisé avec une locale autre que C, alors il pourrait y avoir des différences dans les ordres de tris. La suite de tests de régression est initialisée pour gérer ce problème en fournissant des fichiers de résultats alternatifs qui gèrent ensemble un grand nombre de locales.
Pour exécuter les tests dans une locale différente lors de l'utilisation de la méthode d'installation temporaire, passez les variables d'environnement relatives à la locale sur la ligne de commande de make, par exemple :
gmake check LANG=de_DE.utf8
(Le pilote de tests des régressions déconfigure LC_ALL, donc choisir la locale par cette variable ne fonctionne pas.) Pour ne pas utiliser de locale, vous devez soit déconfigurer toutes les variables d'environnement relatives aux locales (ou les configurer à C) ou utiliser une option spéciale :
gmake check NO_LOCALE=1
Lors de l'exécution des tests sur une installation existante, la configuration de la locale est déterminée d'après l'installation existante. Pour la modifier, initialiser le cluster avec une locale différente en passant les options appropriées à initdb.
En général, il est conseillé d'essayer l'exécution des tests de régression dans la configuration de locale souhaitée pour l'utilisation en production, car cela testera aussi les portions de code relatives à l'encodage et à la locale qui pourront être utilisées en production. Suivant l'environnement du système d'exploitation, vous pourrez obtenir des échecs, mais vous saurez au moins le comportement à attendre sur la locale lorsque vous utiliserez vos vraies applications.
La plupart des résultats date/heure sont dépendants de l'environnement de zone horaire. Les fichiers de référence sont générés pour la zone horaire PST8PDT (Berkeley, Californie), et il y aura des échecs apparents si les tests ne sont pas lancés avec ce paramétrage de fuseau horaire. Le pilote des tests de régression initialise la variable d'environnement PGTZ à PST8PDT ce qui nous assure normalement de bons résultats.
Quelques tests impliquent des calculs sur des nombres flottants à 64 bits (double precision) à partir de colonnes de tables. Des différences dans les résultats appliquant des fonctions mathématiques à des colonnes double precision ont été observées. Les tests de float8 et geometry sont particulièrement sensibles aux différences entre plateformes, voire aux différentes options d'optimisation des compilateurs. L'œil humain est nécessaire pour déterminer la véritable signification de ces différences, habituellement situées après la dixième décimale.
Certains systèmes affichent moins zéro comme -0 alors que d'autres affichent seulement 0.
Certains systèmes signalent des erreurs avec pow() et exp() différemment suivant le mécanisme attendu du code de PostgreSQL™.
Vous pourriez voir des différences dans lesquelles les mêmes lignes sont affichées dans un ordre différent de celui qui apparaît dans le fichier de référence. Dans la plupart des cas, ce n'est pas à strictement parlé un bogue. La plupart des scripts de tests de régression ne sont pas assez stricts pour utiliser un ORDER BY sur chaque SELECT et, du coup, l'ordre des lignes pourrait ne pas être correctement défini suivant la spécification SQL. En pratique, comme nous sommes avec les mêmes requêtes sur les mêmes données avec le même logiciel, nous obtenons habituellement le même résultat sur toutes les plateformes et le manque d'ORDER BY n'est pas un problème. Quelques requêtes affichent des différences d'ordre entre plateformes. Lors de tests avec un serveur déjà installé, les différences dans l'ordre des lignes peuvent aussi être causées par un paramètrage des locales à une valeur différente de C ou par un paramètrage personnalisé, comme des valeurs personnalisées de work_mem ou du coût du planificateur.
Du coup, si vous voyez une différence dans l'ordre, vous n'avez pas à vous inquiéter sauf si la requête possède un ORDER BY que votre résultat ne respecte pas. Néanmoins, rapportez tout de même ce problème que nous ajoutions un ORDER BY à cette requête pour éliminer les faux « échecs » dans les versions suivantes.
Vous pourriez vous demander pourquoi nous n'ordonnons pas toutes les requêtes des tests de régression explicitement pour supprimer ce problème une fois pour toutes. La raison est que cela rendrait les tests de régression moins utiles car ils tendraient à exercer des types de plans de requêtes produisant des résultats ordonnés à l'exclusion de celles qui ne le font pas.
Si les tests d'erreurs se terminent avec un arrêt brutal du serveur pendant la commande select infinite_recurse(), cela signifie que la limite de la plateforme pour la taille de pile du processus est plus petite que le paramètre max_stack_depth max_stack_depth ne l'indique. Ceci est corrigeable en exécutant le postmaster avec une limite pour la taille de pile plus importante (4 Mo est recommandé avec la valeur par défaut de max_stack_depth). Si vous n'êtes pas capables de le faire, une alternative est de réduire la valeur de max_stack_depth.
Le script de tests random a pour but de produire des résultats aléatoires. Dans de rares cas, ceci fait échouer random aux tests de régression. Saisir :
diff results/random.out expected/random.out
ne devrait produire au plus que quelques lignes différentes. Cela est normal et ne devient préoccupant que si les tests random échouent en permanence lors de tests répétés