Configuration
La première étape de la procédure d'installation est de configurer l'arborescence système et de choisir les options intéressantes. Ce qui est fait en exécutant le script configure. Pour une installation par défaut, entrer simplement
./configure
Ce script exécutera de nombreux tests afin de déterminer les valeurs de certaines variables dépendantes du système et de détecter certains aléas relatifs au système d'exploitation. Il créera divers fichiers dans l'arborescence de compilation pour enregistrer ce qui a été trouvé. configure peut aussi être exécuté à partir d'un répertoire hors de l'arborescence des sources pour conserver l'arborescence de compilation séparé. Cette procédure est aussi appelé une construction a VPATH build. Voici comment la faire :
mkdir build_dir cd build_dir /path/to/source/tree/configure [les options vont ici] gmake
La configuration par défaut compilera le serveur et les utilitaires, aussi bien que toutes les applications clientes et interfaces qui requièrent seulement un compilateur C. Tous les fichiers seront installés par défaut sous /usr/local/pgsql.
Les processus de compilation et d'installation peuvent être personnalisés par l'utilisation d'une ou plusieurs options sur la ligne de commande après configure :
Installe tous les fichiers dans le répertoire PREFIX au lieu du répertoire /usr/local/pgsql. Les fichiers actuels seront installés dans divers sous-répertoires ; aucun fichier ne sera directement installé sous PREFIX.
Pour satisfaire des besoins spécifiques, les sous-répertoires peuvent être personnalisés à l'aide des options qui suivent. Toutefois, en laissant les options par défaut, l'installation est déplaçable, ce qui signifie que le réperoire peut être déplacé après installation. (Cela n'affecte pas les emplacements de man et doc.)
Pour les installations déplaçables, on peut utiliser l'option --disable-rpath de configure. De plus, il faut indiquer au système d'exploitation comment trouver les bibliothèques partagées.
Les fichiers qui dépendent de l'architecture peuvent être installés dans un répertoire différent, EXEC-PREFIX, de celui donné par PREFIX. Ce qui peut être utile pour partager les fichiers dépendant de l'architecture entre plusieurs machines. S'il est omis, EXEC-PREFIX est égal à PREFIX et les fichiers dépendant seront installés sous la même arborescence que les fichiers indépendants de l'architecture, ce qui est probablement le but recherché.
Précise le répertoire des exécutables. Par défaut, il s'agit de EXEC-PREFIX/bin, ce qui signifie /usr/local/pgsql/bin.
Précise le répertoire de divers fichiers de configuration. Par défaut, il s'agit de PREFIX/etc.
Précise le répertoire d'installation des bibliothèques et des modules chargeables dynamiquement. Par défaut, il s'agit de EXEC-PREFIX/lib.
Précise le répertoire d'installation des en-têtes C et C++. Par défaut, il s'agit de PREFIX/include.
Indique le répertoire racine de différents types de fichiers de données en lecture seule. Cela ne sert qu'à paramétrer des valeurs par défaut pour certaines des options suivantes. La valeur par défaut est PREFIX/share.
Indique le répertoire pour les fichiers de données en lecture seule utilisés par les programmes installés. La valeur par défaut est DATAROOTDIR. Cela n'a aucun rapport avec l'endroit où les fichiers de base de données seront placés.
Indique le répertoire pour installer les données locales, en particulier les fichiers catalogues de traductions de messages. La valeur par défaut est DATAROOTDIR/locale.
Les pages man fournies avec PostgreSQL™ seront installées sous ce répertoire, dans leur sous-répertoire manx respectif. Par défaut, il s'agit de DATAROOTDIR/man.
Configure le répertoire racine pour installer les fichiers de documentation, sauf les pages « man ». Ceci ne positionne la valeur par défaut que pour les options suivantes. La valeur par défaut pour cette option est DATAROOTDIR/doc/postgresql.
La documentation formatée en HTML pour PostgreSQL™ sera installée dans ce répertoire. La valeur par défaut est DATAROOTDIR.
Une attention toute particulière a été prise afin de rendre possible l'installation de PostgreSQL™ dans des répertoires partagés (comme /usr/local/include) sans interférer avec des noms de fichiers relatifs au reste du système. En premier lieu, le mot « /postgresql » est automatiquement ajouté aux répertoires datadir, sysconfdir et docdir, à moins que le nom du répertoire à partir de la racine contienne déjà le mot « postgres » ou « pgsql ». Par exemple, si /usr/local est choisi comme préfixe, la documentation sera installée dans /usr/local/doc/postgresql, mais si le préfixe est /opt/postgres, alors il sera dans /opt/postgres/doc. Les fichiers d'en-tête publiques C de l'interface cliente seront installés sous includedir et sont indépendants des noms de fichiers relatifs au reste du système. Les fichiers d'en-tête privés et les fichiers d'en-tête du serveur sont installés dans des répertoires privés sous includedir. Voir la documentation de chaque interface pour savoir comment obtenir ces fichiers d'en-tête. Enfin, un répertoire privé sera aussi créé si nécessaire sous libdir pour les modules chargeables dynamiquement.
REPERTOIRES est une liste de répertoires séparés par des caractères deux points (:) qui sera ajoutée à la liste de recherche des fichiers d'en-tête. Si vous avez des paquetages optionnels (tels que Readline GNU) installés dans des répertoires non conventionnels, vous pouvez utiliser cette option et certainement l'option --with-libraries correspondante.
Exemple : --with-includes=/opt/gnu/include:/usr/sup/include.
REPERTOIRES est une liste de recherche de répertoires de bibliothèques séparés par des caractères deux points (:). Si des paquets sont installés dans des répertoires non conventionnels, il peut s'avérer nécessaire d'utiliser cette option (et l'option correspondante --with-includes).
Exemple : --with-libraries=/opt/gnu/lib:/usr/sup/lib.
Permet de mettre en place le support des langues natives (NLS). C'est la possibilité d'afficher les messages des programmes dans une langue autre que l'anglais. LANGUES est une liste, optionnelle, des codes des langues que vous voulez supporter séparés par un espace. Par exemple, --enable-nls='de fr' (l'intersection entre la liste et l'ensemble des langues traduites actuellement sera calculée automatiquement). En l'absence de liste, toutes les traductions disponibles seront installées.
Pour utiliser cette option, une implantation de l'API Gettext est nécessaire ; voir ci-dessous.
Positionne NUMERO comme numéro de port par défaut pour le serveur et les clients. La valeur par défaut est 5432. Le port peut toujours être changé ultérieurement mais, précisé ici, les exécutables du serveur et des clients auront la même valeur par défaut, ce qui est vraiment très pratique. Habituellement, la seule bonne raison de choisir une valeur autre que celle par défaut est l'exécution de plusieurs serveurs PostgreSQL™ sur la même machine.
Permet l'utilisation du langage de procédures PL/Perl côté serveur.
Permet la compilation du langage de procédures PL/Python.
Permet la compilation du langage de procédures PL/Tcl.
Tcl installe les fichiers tclConfig.sh, contenant certaines informations de configuration nécessaires pour compiler le module d'interfaçage avec Tcl. Ce fichier est trouvé automatiquement mais, si pour utiliser une version différente de Tcl, il faut indiquer le répertoire où le trouver.
Construire avec le support de l'authentification GSSAPI. Sur de nombreux systèmes, GSSAPI (qui fait habituellement partie d'une installation Kerberos) n'est pas installé dans un emplacement recherché par défaut (c'est-à-dire /usr/include, /usr/lib), donc vous devez utiliser les options --with-includes et --with-libraries en plus de cette option. configure vérifiera les fichiers d'en-têtes nécessaires et les bibliothèques pour s'assurer que votre installation GSSAPI est suffisante avant de continuer.
Compile le support d'authentification de Kerberos 5. Sur beaucoup de systèmes, le système Kerberos n'est pas installé à un emplacement recherché par défaut (c'est-à-dire /usr/include, /usr/lib), donc vous devez utiliser les options --with-includes et --with-libraries en plus de cette option. configure vérifiera les fichiers d'en-tête et les bibliothèques requis pour s'assurer que votre installation Kerberos est suffisante avant de continuer
Le nom par défaut du service principal de Kerberos (aussi utilisé par GSSAPI). postgres est pris par défaut. Il n'y a habituellement pas de raison de le changer sauf dans le cas d'un environnement Windows, auquel cas il doit être mis en majuscule, POSTGRES.
Compile le support de connexion SSL (chiffrement). Le paquetage OpenSSL™ doit être installé. configure vérifiera que les fichiers d'en-tête et les bibliothèques soient installés pour s'assurer que votre installation d'OpenSSL™ est suffisante avant de continuer.
Compile le support PAM (Modules d'Authentification Pluggable).
Demande l'ajout du support de LDAP pour l'authentification et la recherche des paramètres de connexion (voir la documentation sur l'authentification des clients et libpqSection 31.17, « Recherches LDAP des paramètres de connexion » et Section 19.3.8, « Authentification LDAP »). Sur Unix, cela requiert l'installation du paquet OpenLDAP™. Sur Windows, la bibliothèque WinLDAP™ est utilisée par défaut. configure vérifiera l'existence des fichiers d'en-tête et des bibliothèques requis pour s'assurer que votre installation d'OpenLDAP™ est suffisante avant de continuer.
Évite l'utilisation de la bibliothèque Readline (et de celle de libedit). Cela désactive l'édition de la ligne de commande et l'historique dans psql, ce n'est donc pas recommandé.
Favorise l'utilisation de la bibliothèque libedit (sous licence BSD) plutôt que Readline (GPL). Cette option a seulement un sens si vous avez installé les deux bibliothèques ; dans ce cas, par défaut, Readline est utilisé.
Compile le support de Bonjour. Ceci requiert le support de Bonjour dans votre système d'exploitation. Recommandé sur Mac OS X.
Construit les composants en utilisant la bibliothèque OSSP UUID. Autrement dit, construit le module uuid-ossp uuid-ossp, qui fournit des fonctions pour générer des UUIDs.
Construit avec libxml (active le support SQL/XML). Une version 2.6.23 ou ultérieure de libxml est requise pour cette fonctionnalité.
Libxml installe un programme xml2-config qui est utilisé pour détecter les options du compilateur et de l'éditeur de liens. PostgreSQL l'utilisera automatiquement si elle est trouvée. Pour indiquer une installation de libxml dans un emplacement inhabituel, vous pouvez soit configurer la variable d'environnement XML2_CONFIG pour pointer vers le programme xml2-config appartenant à l'installation, ou utiliser les options --with-includes et --with-libraries.
Utilise libxslt pour construire le module xml2 xml2. Le module contrib/xml2 se base sur cette bibliothèque pour réaliser les transformations XSL du XML.
Désactive le support pour le stockage des intervalles et horodatages en entier 64 bits, et stocke les valeurs de type date/temps en temps que nombre à virgule flottante à la place. Le stockage à virgule flottante des dates/temps était la valeur par défaut dans les versions de PostgreSQL™ antérieures à la 8.4, mais est maintenant obsolète parce qu'il ne permet pas une précision à la microseconde pour toute l'étendue des valeurs timestamp. Toutefois, le stockage des dates/temps à base d'entiers nécessite un type entier de 64 bits. Par conséquent, cette option peut être utilisée quand ce type de données n'est pas disponible, ou pour maintenir la compatibilité avec des applications écrites pour des versions antérieures de PostgreSQL™. Voir la documentation à propos des types dates/temps Section 8.5, « Types date/heure » pour plus d'informations.
Désactive le passage « par valeur » des valeurs float4, entraînant leur passage « par référence » à la place. Cette option a un coût en performance, mais peut être nécessaire pour maintenir la compatibilité avec des anciennes fonctions créées par l'utilisateur qui sont écrites en C et utilisent la convention d'appel « version 0 ». Une meilleure solution à long terme est de mettre à jour toutes ces fonctions pour utiliser la convention d'appel « version 1 ».
Désactive le passage « par valeur » des valeurs float8, entraînant leur passage « par référence » à la place. Cette option a un coût en performance, mais peut être nécessaire pour maintenir la compatibilité avec des anciennes fonctions créées par l'utilisateur qui sont écrites en C et utilisent la convention d'appel « version 0 ». Une meilleure solution à long terme est de mettre à jour toutes ces fonctions pour utiliser la convention d'appel « version 1 ». Notez que cette option n'affecte pas que float8, mais aussi int8 et quelques types apparentés comme timestamp. Sur les plateformes 32 bits, --disable-float8-byval est la valeur par défaut, et il n'est pas permis de sélectionner --enable-float8-byval.
Indique la taille d'un segment, en gigaoctets. Les grandes tables sont divisées en plusieurs fichiers du système d'exploitation, chacun de taille égale à la taille de segment. Cela évite les problèmes avec les limites de tailles de fichiers qui existent sur de nombreuses plateformes. Si votre système d'exploitation supporte les fichiers de grande taille (« largefile »), ce qui est le cas de la plupart d'entre eux de nos jours, vous pouvez utiliser une plus grande taille de segment. Cela peut être utile pour réduire le nombre de descripteurs de fichiers qui peuvent être utilisés lors de travail sur des très grandes tables. Attention à ne pas sélectionner une valeur plus grande que ce qui est supporté par votre plateforme et le(s) système(s) de fichiers que vous prévoyez d'utiliser. D'autres outils que vous pourriez vouloir utiliser, tels que tar, pourraient aussi limiter la taille maximum utilisable pour un fichier. Il est recommandé, même si pas vraiment nécessaire, que cette valeur soit un multiple de 2. Notez que changer cette valeur impose de faire un initdb.
Indique la taille d'un bloc, en kilooctets. C'est l'unité de stockage et d'entrée/sortie dans les tables. La valeur par défaut, 8 kilooctets, est appropriée pour la plupart des cas ; mais d'autres valeurs peuvent être utilises dans des cas spéciaux. Cette valeur doit être une puissance de 2 entre 1 et 32 (kilooctets). Notez que changer cette valeur impose de faire un initdb.
Indique la taille d'un segment WAL, en mégaoctets. C'est la taille de chaque fichier individuel dans les journaux de transactions. Il peut être utile d'ajuster cette taille pour contrôler la granularité du transport de journaux de transations. La valeur par défaut est de 16 mégaoctets. La valeur doit être une puissance de 2 entre 1 et 6 (mégaoctets). Notez que changer cette valeur impose de faire un initdb.
Indique la taille d'un bloc WAL, en kilooctets. C'est l'unité de stockage et d'entrée/sortie dans le journal des transactions. La valeur par défaut, 8 kilooctets, est appropriée pour la plupart des cas ; mais d'autres valeurs peuvent être utilises dans des cas spéciaux. La valeur doit être une puissance de 2 entre 1 et 64 (kilooctets).
Autorise le succès de la construction y compris lorsque PostgreSQL™ n'a pas le support spinlock du CPU pour la plateforme. Ce manque de support résultera en des performances faibles ; du coup, cette option devra seulement être utilisée si la construction échoue et vous informe du manque de support de spinlock sur votre plateforme. Si cette option est requise pour construire PostgreSQL™ sur votre plateforme, merci de rapporter le problème aux développeurs de PostgreSQL™.
Désactive la sûreté des threads pour les bibliothèques clients. Ceci empêche les threads concurrents dans les programmes libpq et ECPG de contrôler avec sûreté leur pointeurs de connexion privés.
PostgreSQL™ inclut sa propre base de données des fuseaux horaires, nécessaire pour les opérations sur les dates et les heures. Cette base de données est en fait compatible avec la base de fuseaux horaires « zoneinfo » fournie par de nombreux systèmes d'exploitation comme FreeBSD, Linux et Solaris, donc ce serait redondant de l'installer une nouvelle fois. Quand cette option est utilisée, la base des fuseaux horaires, fournie par le système, dans RÉPERTOIRE est utilisée à la place de celle inclus dans la distribution des sources de PostgreSQL. RÉPERTOIRE doit être indiqué avec un chemin absolu. /usr/share/zoneinfo est un répertoire très probable sur certains systèmes d'exploitation. Notez que la routine d'installation ne détectera pas les données de fuseau horaire différentes ou erronées. Si vous utilisez cette option, il vous est conseillé de lancer les tests de régression pour vérifier que les données de fuseau horaire que vous pointez fonctionnent correctement avec PostgreSQL™.
Cette option a pour cible les distributeurs de paquets binaires qui connaissent leur système d'exploitation. Le principal avantage d'utiliser cette option est que le package PostgreSQL n'aura pas besoin d'être mis à jour à chaque fois que les règles des fuseaux horaires changent. Un autre avantage est que PostgreSQL peut être cross-compilé plus simplement si les fichiers des fuseaux horaires n'ont pas besoin d'être construit lors de l'installation.
Évite l'utilisation de la bibliothèque Zlib. Cela désactive le support des archives compressées dans pg_dump et pg_restore. Cette option est seulement là pour les rares systèmes qui ne disposent pas de cette bibliothèque.
Compile tous les programmes et bibliothèques en mode de débogage. Cela signifie que vous pouvez exécuter les programmes via un débogueur pour analyser les problèmes. Cela grossit considérablement la taille des exécutables et, avec des compilateurs autres que GCC, habituellement, cela désactive les optimisations du compilateur, provoquant des ralentissements. Cependant, mettre ce mode en place est extrêmement utile pour repérer les problèmes. Actuellement, cette option est recommandée pour les installations en production seulement si vous utilisez GCC. Néanmoins, vous devriez l'utiliser si vous développez ou si vous utilisez une version béta.
Si vous utilisez GCC, les programmes et bibliothèques sont compilés avec de l'instrumentation de test de couverture de code. Quand ils sont exécutés, ils génèrent des fichiers dans le répertoire de compilation avec des métriques de couverture de code. Voir Section 30.4, « Examen de la couverture du test » pour davantage d'informations. Cette option ne doit être utilisée qu'avec GCC et uniquement en phase de développement.
En cas d'utilisation de GCC, tous les programmes et bibliothèques sont compilés pour qu'elles puissent être profilées. À la sortie du processus serveur, un sous-répertoire sera créé pour contenir le fichier gmon.out à utiliser pour le profilage. Cette option est à utiliser seulement avec GCC lors d'un développement.
Permet la vérification des assertions par le serveur qui teste de nombreux cas de conditions « impossibles ». Ce qui est inestimable dans le cas de développement, mais les tests peuvent ralentir sensiblement le système. Activer cette option n'influe pas sur la stabilité de votre serveur ! Les assertions vérifiées ne sont pas classées par ordre de sévérité et il se peut qu'un bogue anodin fasse redémarrer le serveur s'il y a un échec de vérification. Cette option n'est pas recommandée dans un environnement de production mais vous devriez l'utiliser lors de développement ou pour les versions béta.
Active la recherche automatique des dépendances. Avec cette option, les fichiers makefile sont appelés pour recompiler les fichiers objet dès qu'un fichier d'en-tête est modifié. C'est pratique si vous faites du développement, mais inutile si vous ne voulez que compiler une fois et installer. Pour le moment, cette option ne fonctionne qu'avec GCC.
Compile PostgreSQL™ avec le support de l'outil de trace dynamique, DTrace. Voir Section 2, « Traces dynamiques » pour plus d'informations.
Pour pointer vers le programme dtrace, la variable d'environnement DTRACE doit être configurée. Ceci sera souvent nécessaire car dtrace est typiquement installé sous /usr/sbin, qui pourrait ne pas être dans le chemin.
Des options supplémentaires en ligne de commande peuvent être indiquées dans la variable d'environnement DTRACEFLAGS pour le programme dtrace. Sur Solaris, pour inclure le support de DTrace dans un exécutable 64-bit, ajoutez l'option DTRACEFLAGS="-64" pour configure. Par exemple, en utilisant le compilateur GCC :
./configure CC='gcc -m64' --enable-dtrace DTRACEFLAGS='-64' ...
En utilisant le compilateur de Sun :
./configure CC='/opt/SUNWspro/bin/cc -xtarget=native64' --enable-dtrace DTRACEFLAGS='-64' ...
Si vous préférez utiliser un compilateur C différent de ceux listés par configure, positionnez la variable d'environnement CC pour qu'elle pointe sur le compilateur de votre choix. Par défaut, configure pointe sur gcc s'il est disponible, sinon il utilise celui par défaut de la plateforme (habituellement cc). De façon similaire, vous pouvez repositionner les options par défaut du compilateur à l'aide de la variable CFLAGS.
Les variables d'environnement peuvent être indiquées sur la ligne de commande configure, par exemple :
./configure CC=/opt/bin/gcc CFLAGS='-O2 -pipe'
Voici une liste des variables importantes qui sont configurables de cete façon :
programme Bison
compilateur C
options à passer au compilateur C
préprocesseur C
options à passer au préprocesseur C
emplacement du programme dtrace
options à passer au programme dtrace
programme Flex
options à utiliser lors de l'édition des liens des exécutables et des bibliothèques partagées
options supplémentaires valables uniquement lors de l'édition des liens des exécutables
options supplémentaires valables uniquement lors de l'édition des liens des bibliothèques partagées
programme msgfmt pour le support des langues
chemin complet vers l'interpréteur Perl. Il sera utilisé pour déterminer les dépendances pour la construction de PL/Perl.
chemin complet vers l'interpréteur Python. Il sera utilisé pour déterminer les dépendances pour la construction de PL/Python. De plus, si Python 2 ou 3 est spécifié ici (ou implicitement choisi), il détermine la variante de PL/Python qui devient disponible. Voir la documentation PL/Python Section 42.1, « Python 2 et Python 3 » pour plus d'informations.
chemin complet vers l'interpréteur Tcl. Il sera utilisé pour déterminer les dépendances pour la construction de PL/Tcl, et il sera substitué dans des scripts Tcl.
programme xml2-config utilisé pour localiser l'installation de libxml.
Lors de l'écriture de code à l'intérieur du serveur, il est recommandé d'utiliser les options --enable-cassert (qui active un grand nombre de vérifications d'erreur à l'exécution) et --enable-debug (qui améliore l'utilité des outils de débuggage) de configure.
Si vous utilisez GCC, il est préférable de construire avec un niveau d'optimisation d'au moins -O1 parce que désactiver toute optimisation (-O0) désactive aussi certains messages importants du compilateur (comme l'utilisation de variables non initialisées). Néanmoins, les niveaux d'optimisations peuvent compliquer le débuggage parce que faire du pas à pas sur le code compilé ne correspondra pas forcément aux lignes de code une à une. Si vous avez du mal à débugger du code optimisé, recompilez les fichiers intéressants avec -O0. Une façon simple de le faire est de passer une option à make: gmake PROFILE=-O0 file.o.
Compilation
Pour démarrer la compilation, saisissez
gmake
(Rappelez-vous d'utiliser GNU make). La compilation prendra quelques minutes, selon votre matériel. La dernière ligne affichée devrait être
All of PostgreSQL is successfully made. Ready to install.
Si vous voulez construire tout ce qui peut être construit, ceci incluant la documentation (HTML et pages man) et les modules supplémentaires (contrib), saisissez à la place :
gmake world
La dernière ligne affichée doit être :
PostgreSQL, contrib and HTML documentation successfully made. Ready to install.
Tests de régression
Si vous souhaitez tester le serveur nouvellement compilé avant de l'installer, vous pouvez exécuter les tests de régression à ce moment. Les tests de régression sont une suite de tests qui vérifient que PostgreSQL™ fonctionne sur votre machine tel que les développeurs l'espèrent. Saisissez
gmake check
(cela ne fonctionne pas en tant que root ; faites-le en tant qu'utilisateur sans droits). Le fichier src/test/regress/README et la documentation contiennentLe Chapitre 30, Tests de régression contient des détails sur l'interprétation des résultats de ces tests. Vous pouvez les répéter autant de fois que vous le voulez en utilisant la même commande.
Installer les fichiers
Si vous mettez à jour une version existante, assurez-vous d'avoir bien lu la documentation Section 17.6, « Mise à jour d'une instance PostgreSQL™ » qui donne les instructions sur la mise à jour d'un cluster.
Pour installer PostgreSQL™, saisissez
gmake install
Cela installera les fichiers dans les répertoires spécifiés dans l'Étape 1. Assurez-vous d'avoir les droits appropriés pour écrire dans ces répertoires. Normalement, vous avez besoin d'être superutilisateur pour cette étape. Une alternative consiste à créer les répertoires cibles à l'avance et à leur donner les droits appropriées.
Pour installer la documentation (HTML et pages man), saisissez :
gmake install-docs
Si vous construisez tout, saisissez ceci à la place :
gmake install-world
Cela installe aussi la documentation.
Vous pouvez utiliser gmake install-strip en lieu et place de gmake install pour dépouiller l'installation des exécutables et des bibliothèques. Cela économise un peu d'espace disque. Si vous avez effectué la compilation en mode de débogage, ce dépouillage l'enlèvera, donc ce n'est à faire seulement si ce mode n'est plus nécessaire. install-strip essaie d'être raisonnable en sauvegardant de l'espace disque mais il n'a pas une connaissance parfaite de la façon de dépouiller un exécutable de tous les octets inutiles. Ainsi, si vous voulez sauvegarder le maximum d'espace disque, vous devrez faire le travail à la main.
L'installation standard fournit seulement les fichiers en-têtes nécessaires pour le développement d'applications clientes ainsi que pour le développement de programmes côté serveur comme des fonction personnelles ou des types de données écrits en C (avant PostgreSQL™ 8.0, une commande gmake install-all-headers séparée était nécessaire pour ce dernier point mais cette étape a été intégrée à l'installation standard).
Installation du client uniquement : Si vous voulez uniquement installer les applications clientes et les bibliothèques d'interface, alors vous pouvez utilisez ces commandes :
gmake -C src/bin install gmake -C src/include install gmake -C src/interfaces install gmake -C doc install
src/bin comprend quelques exécutables utilisés seulement par le serveur mais ils sont petits.
Désinstallation : Pour désinstaller, utilisez la commande gmake uninstall. Cependant, cela ne supprimera pas les répertoires créés.
Nettoyage : Après l'installation, vous pouvez libérer de l'espace en supprimant les fichiers issus de la compilation des répertoires sources à l'aide de la commande gmake clean. Cela conservera les fichiers créés par la commande configure, ainsi vous pourrez tout recompiler ultérieurement avec gmake. Pour remettre l'arborescence source dans l'état initial, utilisez gmake distclean. Si vous voulez effectuer la compilation pour diverses plateformes à partir des mêmes sources vous devrez d'abord refaire la configuration à chaque fois (autrement, utilisez un répertoire de construction séparé pour chaque plateforme, de façon à ce que le répertoire des sources reste inchangé).
Si vous avez compilé et que vous vous êtes rendu compte que les options de configure sont fausses ou si vous changez quoi que ce soit que configure prenne en compte (par exemple, la mise à jour d'applications), alors faire un gmake distclean avant de reconfigurer et recompiler est une bonne idée. Sans ça, vos changements dans la configuration ne seront pas répercutés partout où il faut.