Le Tableau 9.50, « Fonctions d'information de session » présente diverses fonctions qui extraient des informations de session et système.
En plus des fonctions listées dans cette section, il existe plusieurs fonctions relatives au système de statistiques qui fournissent aussi des informations système. Voir Section 27.2.2, « Visualiser les statistiques récupérées » pour plus d'informations.
Tableau 9.50. Fonctions d'information de session
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
current_catalog | name | nom de la base de données en cours (appelée « catalog » dans le standard SQL) |
current_database() | nom | nom de la base de données courante |
current_query() | text | texte de la requête en cours d'exécution, tel qu'elle a été soumise par le client (pourrait contenir plus d'une instruction) |
current_schema[()] | nom | nom du schéma courant |
current_schemas(boolean) | nom[] | nom des schémas dans le chemin de recherche, avec optionnellement les schémas implicites |
current_user | nom | nom d'utilisateur du contexte d'exécution courant |
inet_client_addr() | inet | adresse de la connexion distante |
inet_client_port() | int | port de la connexion distante |
inet_server_addr() | inet | adresse de la connexion locale |
inet_server_port() | int | port de la connexion locale |
pg_backend_pid() | int | Identifiant du processus serveur attaché à la session en cours |
pg_conf_load_time() | timestamp with time zone | date et heure du dernier chargement de la configuration |
pg_is_other_temp_schema(oid) | boolean | s'agit-il du schéma temporaire d'une autre session ? |
pg_listening_channels() | setof text | noms des canaux que la session est en train d'écouter |
pg_my_temp_schema() | oid | OID du schéma temporaire de la session, 0 si aucun |
pg_postmaster_start_time() | timestamp with time zone | date et heure du démarrage du serveur |
pg_trigger_depth() | int | niveau d'empilement actuel de triggers PostgreSQL™ (0 si la fonction n'est pas appelé à partir d'un trigger) |
session_user | name | nom de l'utilisateur de session |
user | name | équivalent à current_user |
version() | text | informations de version de PostgreSQL™ |
current_catalog, current_schema, current_user, session_user, et user ont un statut syntaxique spécial en SQL : ils doivent être appelés sans parenthèses à droite (optionnel avec PostgreSQL dans le cas de current_schema).
session_user est habituellement l'utilisateur qui a initié la connexion à la base de données ; mais les superutilisateurs peuvent modifier ce paramétrage avec SET SESSION AUTHORIZATION(7). current_user est l'identifiant de l'utilisateur, utilisable pour les vérifications de permissions. Il est habituellement identique à l'utilisateur de la session, mais il peut être modifié avec SET ROLE(7). Il change aussi pendant l'exécution des fonctions comprenant l'attribut SECURITY DEFINER. En langage Unix, l'utilisateur de la session est le « real user » (NdT : l'utilisateur réel) et l'utilisateur courant est l'« effective user » (NdT : l'utilisateur effectif) .
current_schema renvoie le nom du premier schéma dans le chemin de recherche (ou une valeur NULL si ce dernier est vide). C'est le schéma utilisé pour toute création de table ou autre objet nommé sans précision d'un schéma cible. current_schemas(boolean) renvoie un tableau qui contient les noms de tous les schémas du chemin de recherche. L'option booléenne indique si les schémas système implicitement inclus, comme pg_catalog, doivent être inclus dans le chemin de recherche retourné.
Le chemin de recherche est modifiable à l'exécution. La commande est :
SET search_path TO schema [, schema, ...]
pg_listening_channels renvoie un ensemble de noms de canaux que la session actuelle écoute. Voir LISTEN(7) pour plus d'informations.
inet_client_addr renvoie l'adresse IP du client courant et inet_client_port le numéro du port. inet_server_addr renvoie l'adresse IP sur laquelle le serveur a accepté la connexion courante et inet_server_port le numéro du port. Toutes ces fonctions renvoient NULL si la connexion courante est établie via une socket de domaine Unix.
pg_my_temp_schema renvoie l'OID du schéma temporaire de la session courante, ou 0 s'il n'existe pas (parce qu'il n'y a pas eu de création de tables temporaires). pg_is_other_temp_schema renvoie true si l'OID donné est l'OID d'un schéma temporaire d'une autre session. (Ceci peut être utile pour exclure les tables temporaires d'autres sessions lors de l'affichage d'un catalogue, par exemple.)
pg_postmaster_start_time renvoie la date et l'heure (type timestamp with time zone) de démarrage du serveur.
pg_conf_load_time renvoie timestamp with time zone indiquant à quel moment les fichiers de configuration du serveur ont été chargés. (Si la session en cours était déjà là à ce moment, ce sera le moment où la sessions elle-même a relu les fichiers de configurations. Cela veut dire que ce que renvoie cette fonction peut varier un peu suivant les sessions. Sinon, c'est le temps où le processus maître a relu les fichiers de configuration.)
version renvoie une chaîne qui décrit la version du serveur PostgreSQL™.
Le Tableau 9.51, « Fonctions de consultation des privilèges d'accès » liste les fonctions qui permettent aux utilisateurs de consulter les privilèges d'accès. Voir la Section 5.6, « Droits » pour plus d'informations sur les privilèges.
Tableau 9.51. Fonctions de consultation des privilèges d'accès
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
has_any_column_privilege(user, table, privilege) | boolean | l'utilisateur a-t-il un droit sur une des colonnes de cette table |
has_any_column_privilege(table, privilege) | boolean | l'utilisateur actuel a-t-il un droit sur une des colonnes de cette table |
has_column_privilege(user, table, column, privilege) | boolean | l'utilisateur a-t-il un droit sur la colonne |
has_column_privilege(table, column, privilege) | boolean | l'utilisateur actuel a-t-il un droit sur la colonne |
has_database_privilege (utilisateur, base, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur base |
has_database_privilege (base, privilège) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il le privilège privilège sur base |
has_foreign_data_wrapper_privilege(user, fdw, privilege) | boolean | l'utilisateur a-t-il un droit sur ce wrapper de données distantes |
has_foreign_data_wrapper_privilege(fdw, privilege) | boolean | l'utilisateur actuel a-t-il un droit sur ce wrapper de données distantes |
has_function_privilege (utilisateur, fonction, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur fonction |
has_function_privilege (fonction, privilège) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il e privilège privilège sur fonction |
has_language_privilege (utilisateur, langage, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur langage |
has_language_privilege (langage, droit) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il le privilège privilège sur langage |
has_schema_privilege(utilisateur, schéma, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur schéma |
has_schema_privilege(schéma, privilège) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il le privilège privilège sur schéma |
has_sequence_privilege(user, sequence, privilege) | boolean | l'utilisateur a-t-il un droit sur cette séquence |
has_sequence_privilege(sequence, privilege) | boolean | l'utilisateur actuel a-t-il un droit sur cette séquence |
has_server_privilege(user, server, privilege) | boolean | l'utilisateur actuel a-t-il un droit sur ce serveur |
has_server_privilege(server, privilege) | boolean | l'utilisateur actuel a-t-il un droit sur ce serveur |
has_table_privilege(utilisateur, table, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur table |
has_table_privilege(table, privilege) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il le privilège privilège sur table |
has_tablespace_privilege (utilisateur, tablespace, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur tablespace |
has_tablespace_privilege (tablespace, privilège) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il le privilège privilège sur tablespace |
pg_has_role(utilisateur, rôle, privilège) | boolean | utilisateur a-t-il le privilège privilège sur rôle |
pg_has_role(rôle, privilège) | boolean | l'utilisateur courant a-t-il le privilège privilège sur rôle |
has_table_privilege vérifie si l'utilisateur possède un privilège particulier d'accès à une table. L'utilisateur peut être indiqué par son nom ou son OID (pg_authid.oid), public pour indiquer le pseudo-rôle PUBLIC. Si l'argument est omis, current_user est utilisé. La table peut être indiquée par son nom ou par son OID. (Il existe donc six versions de has_table_privilege qui se distinguent par le nombre et le type de leurs arguments.) Lors de l'indication par nom, il est possible de préciser le schéma. Les privilèges possibles, indiqués sous la forme d'une chaîne de caractères, sont : SELECT, INSERT, UPDATE, DELETE, TRUNCATE, REFERENCES ou TRIGGER. En option, WITH GRANT OPTION peut être ajouté à un type de droit pour tester si le droit est obtenu avec l'option « grant ». De plus, plusieurs types de droit peuvent être listés, séparés par des virgules, auquel cas le résultat sera true si un des droits listés est obtenu. (la casse des droits n'a pas d'importance et les espaces blancs supplémentaires sont autorisés entre mais pas dans le nom des droits.) Certains exemples :
SELECT has_table_privilege('myschema.mytable', 'select'); SELECT has_table_privilege('joe', 'mytable', 'INSERT, SELECT WITH GRANT OPTION');
has_sequence_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à une séquence d'une façon ou d'une autre. Les arguments sont analogues à ceux de la fonction has_table_privilege. Le type de droit d'accès doit valoir soit USAGE, soit SELECT soit UPDATE.
has_any_column_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à une colonne d'une table d'une façon particulière. Les possibilités pour que ces arguments correspondent à ceux de has_table_privilege, sauf que le type de droit d'accès désiré doit être évalué à une combinaison de SELECT, INSERT, UPDATE ou REFERENCES. Notez qu'avoir un droit au niveau de la table le donne implicitement pour chaque colonne de la table, donc has_any_column_privilege renverra toujours true si has_table_privilege le fait pour les mêmes arguments. Mais has_any_column_privilege réussit aussi s'il y a un droit « grant » sur une colonne pour ce droit.
has_column_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à une colonne d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege, avec un supplément : la colonne doit être indiquée soit par nom soit par numéro d'attribut. Le type de droit d'accès désiré doit être une combinaison de SELECT, INSERT, UPDATE ou REFERENCES. Notez qu'avoir un de ces droits au niveau table les donne implicitement pour chaque colonne de la table.
has_database_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à une base de données d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Le type de droit d'accès désiré doit être une combinaison de CREATE, CONNECT, TEMPORARY ou TEMP (qui est équivalent à TEMPORARY).
has_function_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à une fonction d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Lors de la spécification d'une fonction par une chaîne texte plutôt que par un OID, l'entrée autorisée est la même que pour le type de données regprocedure (voir Section 8.18, « Types identifiant d'objet »). Le type de droit d'accès désiré doit être EXECUTE. Voici un exemple :
SELECT has_function_privilege('joeuser', 'myfunc(int, text)', 'execute');
has_foreign_data_wrapper_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à un wrapper de données distantes d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Le type de droit d'accès désiré doit être USAGE.
has_language_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à un langage de procédure d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Le type de droit d'accès désiré doit être USAGE.
has_schema_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à un schéma d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Le type de droits d'accès désiré doit être une combinaison de CREATE et USAGE.
has_server_privilege vérifie si un utilisateur peut accéder à un serveur distant d'une façon particulière. Les possibilités pour ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Le type de droit d'accès désiré doit être USAGE.
has_tablespace_privilege vérifie si l'utilisateur possède un privilège particulier d'accès à un tablespace. Ses arguments sont analogues à has_table_privilege. Le seul privilège possible est CREATE.
pg_has_role vérifie si l'utilisateur possède un privilège particulier d'accès à un rôle. Ses arguments sont analogues à has_table_privilege, sauf que public n'est pas autorisé comme nom d'utilisateur. Le privilège doit être une combinaison de MEMBER et USAGE. MEMBER indique une appartenance directe ou indirecte au rôle (c'est-à-dire le droit d'exécuter SET ROLE) alors que USAGE indique que les droits du rôle sont immédiatement disponibles sans avoir à exécuter SET ROLE.
Le Tableau 9.52, « Fonctions d'interrogation de visibilité dans les schémas » affiche les fonctions qui permettent de savoir si un objet particulier est visible dans le chemin de recherche courant. Une table est dite visible si son schéma contenant est dans le chemin de recherche et qu'aucune table de même nom ne la précède dans le chemin de recherche. C'est équivalent au fait que la table peut être référencée par son nom sans qualification explicite de schéma. Par exemple, pour lister les noms de toutes les tables visibles :
SELECT relname FROM pg_class WHERE pg_table_is_visible(oid);
Tableau 9.52. Fonctions d'interrogation de visibilité dans les schémas
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
pg_collation_is_visible(collation_oid) | boolean | le collationnement est-il visible dans le chemin de recherche |
pg_conversion_is_visible (conversion_oid) | boolean | la conversion est-elle visible dans le chemin de recherche |
pg_function_is_visible (function_oid) | boolean | la fonction est-elle visible dans le chemin de recherche |
pg_opclass_is_visible(opclass_oid) | boolean | la classe d'opérateur est-elle visible dans le chemin de recherche |
pg_operator_is_visible(operator_oid) | boolean | l'opérateur est-il visible dans le chemin de recherche |
pg_opfamily_is_visible(opclass_oid) | boolean | la famille d'opérateur est-elle visible dans le chemin de recherche |
pg_table_is_visible(table_oid) | boolean | la table est-elle visible dans le chemin de recherche |
pg_ts_config_is_visible(config_oid) | boolean | la configuration de la recherche textuelle est-elle visible dans le chemin de recherche |
pg_ts_dict_is_visible(dict_oid) | boolean | le dictionnaire de recherche textuelle est-il visible dans le chemin de recherche |
pg_ts_parser_is_visible(parser_oid) | boolean | l'analyseur syntaxique de recherche textuelle est-il visible dans le chemin de recherche |
pg_ts_template_is_visible(template_oid) | boolean | le modèle de recherche textuelle est-il visible dans le chemin de recherche |
pg_type_is_visible(type_oid) | boolean | le type (ou domaine) est-il visible dans le chemin de recherche |
Chaque fonction vérifie la visibilité d'un type d'objet de la base de données. pg_table_is_visible peut aussi être utilisée avec des vues, index et séquences, pg_type_is_visible avec les domaines. Pour les fonctions et les opérateurs, un objet est visible dans le chemin de recherche si aucun objet de même nom et prenant des arguments de mêmes types de données n'est précédemment présent dans le chemin de recherche. Pour les classes d'opérateurs, on considère à la fois le nom et la méthode d'accès à l'index associé.
Toutes ces fonctions nécessitent des OID pour identifier les objets à vérifier. Pour tester un objet par son nom, il est préférable d'utiliser les types d'alias d'OID (regclass, regtype, regprocedure ou regoperator). Par exemple
SELECT pg_type_is_visible('mon_schema.widget'::regtype);
Il n'est pas très utile de tester ainsi un nom non qualifié -- si le nom peut être reconnu, c'est qu'il est visible.
Le Tableau 9.53, « Fonctions d'information du catalogue système » liste les fonctions qui extraient des informations des catalogues système.
Tableau 9.53. Fonctions d'information du catalogue système
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
format_type (type_oid, typemod) | text | récupère le nom SQL d'un type de données |
pg_describe_object(catalog_id, , object_id, , object_sub_id) | text | récupère une description d'un objet de la base de données |
pg_get_constraintdef(constraint_oid) | text | récupère la définition d'une contrainte |
pg_get_constraintdef(constraint_oid, pretty_bool) | text | récupère la définition d'une contrainte |
pg_get_expr(pg_node_tree, relation_oid) | text | décompile la forme interne d'une expression, en supposant que toutes les variables qu'elle contient font référence à la relation indiquée par le second paramètre |
pg_get_expr(pg_node_tree, , relation_oid, , pretty_bool) | text | décompile la forme interne d'une expression, en supposant que toutes les variables qu'elle contient font référence à la relation indiquée par le second paramètre |
pg_get_functiondef(func_oid) | text | obtient une définition de la fonction |
pg_get_function_arguments(func_oid) | text | obtient une définition de la liste des arguments de la fonction (avec les valeurs par défaut) |
pg_get_function_identity_arguments (func_oid) | text | obtient une définition de la liste des arguments de la fonction (sans valeurs par défaut) |
pg_get_function_result(func_oid) | text | obtient la clause RETURNS pour la fonction |
pg_get_indexdef(index_oid) | text | récupère la commande CREATE INDEX de l'index |
pg_get_indexdef(index_oid, column_no, pretty_bool) | text | récupère la commande CREATE INDEX pour l'index, ou la définition d'une seule colonne d'index quand column_no ne vaut pas zéro |
pg_get_keywords() | setof record | récupère la liste des mots clés SQL et leur catégories |
pg_get_ruledef(rule_oid) | text | récupère la commande CREATE RULE pour une règle |
pg_get_ruledef(rule_oid, pretty_bool) | text | récupère la commande CREATE RULE de la règle |
pg_get_serial_sequence(table_name, column_name) | text | récupère le nom de la séquence qu'une colonne serial, smallserial ou bigserial utilise |
pg_get_triggerdef(trigger_oid) | text | récupère la commande CREATE [ CONSTRAINT ] TRIGGER du trigger |
pg_get_triggerdef(trigger_oid, pretty_bool) | text | récupère la commande CREATE [ CONSTRAINT ] TRIGGER du déclencheur |
pg_get_userbyid(role_oid) | name | récupère le nom du rôle possédant cet OID |
pg_get_viewdef(view_name) | text | récupère la commande SELECT sous-jacente à la vue, un retour automatique est fait pour les lignes de plus de 80 colonnes si le paramètre pretty_bool est à true (obsolète) |
pg_get_viewdef(view_name, pretty_bool) | text | récupère la commande SELECT sous-jacente à la vue (obsolète) |
pg_get_viewdef(view_oid) | text | récupère la commande SELECT sous-jacente à la vue |
pg_get_viewdef(view_oid, pretty_bool) | text | récupère la commande SELECT sous-jacente à la vue, un retour automatique est fait pour les lignes de plus de 80 colonnes si le paramètre pretty_bool est à true |
pg_get_viewdef(view_oid, , wrap_column_int) | text | récupère la commande SELECT de la vue ; les lignes avec des champs se voient englobées dans le nombre de colonnes spécifié, et l'affichage propre est par défaut |
pg_options_to_table(reloptions) | setof record | récupère l'ensemble de paires nom/valeur des options de stockage |
pg_tablespace_databases(tablespace_oid) | setof oid | récupère l'ensemble des OID des bases qui possèdent des objets dans ce tablespace |
pg_tablespace_location(tablespace_oid) | text | récupère le chemin complet du répertoire utilisée par le tablespace |
pg_typeof(any) | regtype | obtient le type de données de toute valeur |
collation for (any) | text | récupère le collationnement de l'argument |
format_type renvoie le nom SQL d'un type de données identifié par son OID de type et éventuellement un modificateur de type. On passe NULL pour le modificateur de type si aucun modificateur spécifique n'est connu.
pg_get_keywords renvoie un ensemble d'enregistrements décrivant les mots clés SQL reconnus par le serveur. La colonne word contient le mot clé. La colonne catcode contient un code de catégorie : U pour non réservé, C pour nom de colonne, T pour nom d'un type ou d'une fonction et R pour réservé. La colonne catdesc contient une chaîne pouvant être traduite décrivant la catégorie.
pg_get_constraintdef, pg_get_indexdef, pg_get_ruledef et pg_get_triggerdef reconstruisent respectivement la commande de création d'une contrainte, d'un index, d'une règle ou d'un déclencheur. (Il s'agit d'une reconstruction décompilée, pas du texte originale de la commande.) pg_get_expr décompile la forme interne d'une expression individuelle, comme la valeur par défaut d'une colonne. Cela peut être utile pour examiner le contenu des catalogues système. Si l'expression contient des variables, spécifiez l'OID de la relation à laquelle elles font référence dans le second paramètre ; si aucune variable n'est attendue, zéro est suffisant. pg_get_viewdef reconstruit la requête SELECT qui définit une vue. La plupart de ces fonctions existent en deux versions, l'une d'elles permettant, optionnellement, d'« afficher joliment » le résultat. Ce format est plus lisible, mais il est probable que les futures versions de PostgreSQL™ continuent d'interprêter le format par défaut actuel de la même façon ; la version « jolie » doit être évitée dans les sauvegardes. Passer false pour le paramètre de « jolie » sortie conduit au même résultat que la variante sans ce paramètre.
pg_get_functiondef renvoie une instruction CREATE OR REPLACE FUNCTION complète pour une fonction. pg_get_function_arguments renvoie une liste des arguments d'un fonction, de la façon dont elle apparaîtrait dans CREATE FUNCTION. pg_get_function_result renvoie de façon similaire la clause RETURNS appropriée pour la fonction. pg_get_function_identity_arguments renvoie la liste d'arguments nécessaire pour identifier une fonction, dans la forme qu'elle devrait avoir pour faire partie d'un ALTER FUNCTION, par exemple. Cette forme omet les valeurs par défaut.
pg_get_serial_sequence renvoie le nom de la séquence associée à une colonne ou NULL si aucune séquence n'est associée à la colonne. Le premier argument en entrée est un nom de table, éventuellement qualifié du schéma. Le second paramètre est un nom de colonne. Comme le premier paramètre peut contenir le nom du schéma et de la table, il n'est pas traité comme un identifiant entre guillemets doubles, ce qui signifie qu'il est converti en minuscules par défaut, alors que le second paramètre, simple nom de colonne, est traité comme s'il était entre guillemets doubles et sa casse est préservée. La fonction renvoie une valeur convenablement formatée pour être traitée par les fonctions de traitement des séquences (voir Section 9.16, « Fonctions de manipulation de séquences »). Cette association peut être modifiée ou supprimée avec ALTER SEQUENCE OWNED BY. (La fonction aurait probablement dû s'appeler pg_get_owned_sequence ; son nom reflète le fait qu'elle est typiquement utilisée avec les colonnes serial et bigserial.)
pg_get_userbyid récupère le nom d'un rôle d'après son OID.
pg_options_to_table renvoie l'ensemble de paires nom/valeur des options de stockage (nom_option/valeur_option) quand lui est fourni pg_class.reloptions ou pg_attribute.attoptions.
pg_tablespace_databases autorise l'examen d'un tablespace. Il renvoie l'ensemble des OID des bases qui possèdent des objets stockés dans le tablespace. Si la fonction renvoie une ligne, le tablespace n'est pas vide et ne peut pas être supprimée. Pour afficher les objets spécifiques peuplant le tablespace, il est nécessaire de se connecter aux bases identifiées par pg_tablespace_databases et de requêter le catalogue pg_class.
pg_describe_object renvoie une description d'un objet de la base de données spécifiée par l'OID du catalogue, l'OID de l'objet et un identifiant de sous-objet (en option). C'est utile pour déterminer l'identité d'un objet tel qu'il est stocké dans le catalogue pg_depend.
pg_typeof renvoie l'OID du type de données de la valeur qui lui est passé. Ceci est utile pour dépanner ou pour construire dynamiquement des requêtes SQL. La fonction est déclarée comme renvoyant regtype, qui est une type d'alias d'OID (voir Section 8.18, « Types identifiant d'objet ») ; cela signifie que c'est la même chose qu'un OID pour un bit de comparaison mais que cela s'affiche comme un nom de type. Par exemple :
SELECT pg_typeof(33); pg_typeof ----------- integer (1 row) SELECT typlen FROM pg_type WHERE oid = pg_typeof(33); typlen -------- 4 (1 row)
L'expression collation for renvoit le collationnement de la valeur qui lui est fournie. Par exemple :
SELECT collation for (description) FROM pg_description LIMIT 1; pg_collation_for ------------------ "default" (1 row) SELECT collation for ('foo' COLLATE "de_DE"); pg_collation_for ------------------ "de_DE" (1 row)
La valeur en retour peut être entre guillemets et qualifiée d'un schéma. Si aucun collationnement n'est retrouvé à partir de l'expression de l'argument, une valeur NULL est renvoyée. Si le type de l'argument n'est pas affecté par un collationnement, une erreur est renvoyée.
Les fonctions affichées dans Tableau 9.54, « Fonctions d'informations sur les commentaires » extraient les commentaires stockées précédemment avec la commande COMMENT(7). Une valeur NULL est renvoyée si aucun commentaire ne correspond aux paramètres donnés.
Tableau 9.54. Fonctions d'informations sur les commentaires
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
col_description(table_oid, column_number) | text | récupère le commentaire d'une colonne de la table |
obj_description (object_oid, catalog_name) | text | récupère le commentaire d'un objet de la base de données |
obj_description(object_oid) | text | récupère le commentaire d'un objet de la base de données (obsolète) |
shobj_description(object_oid, catalog_name) | text | récupère le commentaire d'un objet partagé de la base de données |
col_description renvoie le commentaire d'une colonne de table, la colonne étant précisée par l'OID de la table et son numéro de colonne. obj_description ne peut pas être utilisée pour les colonnes de table car les colonnes n'ont pas d'OID propres.
La forme à deux paramètres de obj_description renvoie le commentaire d'un objet de la base de données, précisé par son OID et le nom du catalogue système le contenant. Par exemple, obj_description(123456,'pg_class') récupère le commentaire pour la table d'OID 123456. La forme à un paramètre de obj_description ne requiert que l'OID de l'objet. Elle est maintenant obsolète car il n'existe aucune garantie que les OID soient uniques au travers des différents catalogues système ; un mauvais commentaire peut alors être renvoyé.
shobj_description est utilisé comme obj_description, mais pour les commentaires des objets partagés. Certains catalogues systèmes sont globaux à toutes les bases de données à l'intérieur de chaque cluster et les descriptions des objets imbriqués sont stockées globalement.
Les fonctions présentées dans Tableau 9.55, « ID de transaction et instantanés » remontent à l'utilisateur des informations de transaction de niveau interne au serveur. L'usage principal de ces fonctions est de déterminer les transactions commitées entre deux instantanés (« snapshots »).
Tableau 9.55. ID de transaction et instantanés
Nom | Type retour | Description |
---|---|---|
txid_current() | bigint | récupère l'ID de transaction courant |
txid_current_snapshot() | txid_snapshot | récupère l'instantané courant |
txid_snapshot_xip(txid_snapshot) | setof bigint | récupère l'ID de la transaction en cours dans l'instantané |
txid_snapshot_xmax(txid_snapshot) | bigint | récupère le xmax de l'instantané |
txid_snapshot_xmin(txid_snapshot) | bigint | récupère le xmin de l'instantané |
txid_visible_in_snapshot(bigint, txid_snapshot) | boolean | l'ID de transaction est-il visible dans l'instantané ? (ne pas utiliser les identifiants de sous-transactions) |
Le type interne ID de transaction (xid) est sur 32 bits. Il boucle donc tous les 4 milliards de transactions. Cependant, ces fonctions exportent au format 64 bits, étendu par un compteur « epoch », de façon à éviter tout cycle sur la durée de vie de l'installation. Le type de données utilisé par ces fonctions, txid_snapshot, stocke l'information de visibilité des ID de transaction à un instant particulier. Ces composants sont décrits dans Tableau 9.56, « Composants de l'instantané ».
Tableau 9.56. Composants de l'instantané
Nom | Description |
---|---|
xmin | ID de transaction (txid) le plus ancien encore actif. Toutes les transactions plus anciennes sont soient commitées et visibles, soient annulées et mortes. |
xmax | Premier txid non encore assigné. Tous les txids plus grands ou égals à celui-ci ne sont pas encore démarrés à ce moment de l'instantané, et donc invisibles. |
xip_list | Active les identifiants de transactions (txids) au moment de la prise de l'image. La liste inclut seulement les identifiants actifs entre xmin et xmax ; il pourrait y avoir des identifiants plus gros que xmax. Un identifiant qui est xmin <= txid < xmax et qui n'est pas dans cette liste est déjà terminé au moment de la prise de l'image, et du coup est soit visible soit mort suivant son statut de validation. La liste n'inclut pas les identifiants de transactions des sous-transactions. |
La représentation textuelle du txid_snapshot est xmin:xmax:xip_list. Ainsi 10:20:10,14,15 signifie xmin=10, xmax=20, xip_list=10, 14, 15.