Les fonctions décrites dans cette section sont utilisées pour contrôler et superviser une installation PostgreSQL™.
Le Tableau 9.77, « Fonctions agissant sur les paramètres de configuration » affiche les fonctions disponibles pour consulter et modifier les paramètres de configuration en exécution.
Tableau 9.77. Fonctions agissant sur les paramètres de configuration
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
current_setting (nom_paramètre [, missing_ok ]) | text | valeur courante du paramètre |
set_config (nom_paramètre, nouvelle_valeur, est_local) | text | configure le paramètre et renvoie la nouvelle valeur |
La fonction current_setting renvoie la valeur courante du paramètre nom_paramètre. Elle correspond à la commande SQL SHOW. Par exemple :
SELECT current_setting('datestyle'); current_setting ----------------- ISO, MDY (1 row)
Si le paramètre setting_name n'existe pas, current_setting renvoie une erreur, sauf si missing_ok vaut true.
set_config positionne le paramètre nom_paramètre à nouvelle_valeur. Si est_local vaut true, la nouvelle valeur s'applique uniquement à la transaction en cours. Si la nouvelle valeur doit s'appliquer à la session en cours, on utilise false. La fonction correspond à la commande SQL SET. Par exemple :
SELECT set_config('log_statement_stats', 'off', false); set_config ------------ off (1 row)
Les fonctions présentées dans le Tableau 9.78, « Fonctions d'envoi de signal au serveur » envoient des signaux de contrôle aux autres processus serveur. L'utilisation de ces fonctions est restreinte aux superutilisateurs par défaut, mais un accès peut être fourni à d'autres utilisateurs avec une commande GRANT, sauf dans certains cas spécifiquement notés.
Tableau 9.78. Fonctions d'envoi de signal au serveur
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
pg_cancel_backend (pid int) | boolean | Annule la requête courante d'un processus serveur. Ceci est également autorisé si le rôle appelant est membre du rôle possédant le processus serveur annulé ou si le rôle appelant s'est vu donné le droit pg_signal_backend. Cependant, seuls les superutilisateurs peuvent annuler des processus serveurs possédés par des superutilisateurs. |
pg_reload_conf() | boolean | Impose le rechargement des fichiers de configuration par les processus serveur |
pg_rotate_logfile() | boolean | Impose une rotation du journal des traces du serveur |
pg_terminate_backend(pid int) | boolean | Termine un processus serveur. Ceci est également autorisé si le rôle appelant est membre du rôle possédant le processus serveur terminé ou si le rôle appelant s'est vu donné le droit pg_signal_backend. Cependant, seuls les superutilisateurs peuvent terminer des processus serveurs possédés par des superutilisateurs. |
Ces fonctions renvoient true en cas de succès, false en cas d'échec.
pg_cancel_backend et pg_terminate_backend envoie un signal (respectivement SIGINT ou SIGTERM) au processus serveur identifié par l'ID du processus. L'identifiant du processus serveur actif peut être trouvé dans la colonne pid dans la vue pg_stat_activity ou en listant les processus postgres sur le serveur avec ps sur Unix ou le Gestionnaire des tâches sur Windows™. Le rôle d'un processus serveur actif est récupérable à partir de la colonne usename de la vue pg_stat_activity.
pg_reload_conf envoie un signal SIGHUP au serveur, ce qui impose le rechargement des fichiers de configuration par tous les processus serveur.
pg_rotate_logfile signale au gestionnaire de journaux de trace de basculer immédiatement vers un nouveau fichier de sortie. Cela ne fonctionne que lorsque le collecteur de traces interne est actif, puisqu'il n'y a pas de sous-processus de gestion des fichiers journaux dans le cas contraire.
Les fonctions présentées dans le Tableau 9.79, « Fonctions de contrôle de la sauvegarde » aident à l'exécution de sauvegardes à chaud. Ces fonctions ne peuvent pas être exécutées lors d'une restauration (sauf pg_is_in_backup, pg_backup_start_time et pg_wal_lsn_diff).
Tableau 9.79. Fonctions de contrôle de la sauvegarde
Nom | Type de retour | Description |
---|---|---|
pg_create_restore_point(name text) | pg_lsn | Crée un point nommé pour réaliser une restauration (fonction restreinte aux superutilisateurs par défaut, mais d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit EXECUTE pour exécuter cette fonction). |
pg_current_wal_flush_lsn() | pg_lsn | Récupère l'emplacement actuel de vidage des journaux de transactions |
pg_current_wal_insert_lsn() | text | Récupération de l'emplacement d'insertion du journal de transactions courant |
pg_current_wal_lsn() | pg_lsn | Récupération de l'emplacement d'écriture du journal de transactions courant |
pg_start_backup(label text [, fast boolean [, exclusive boolean ]]) | pg_lsn | Préparation de la sauvegarde à chaud (restreint aux superutilisateurs par défaut, mais d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit d'exécuter cette fonction) |
pg_stop_backup() | pg_lsn | Termine la sauvegarde exclusive en ligne (restreinte aux superutilisateurs par défaut, mais d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit d'exécution de cette fonction) |
pg_stop_backup(exclusive boolean [, wait_for_archive boolean ]) | setof record | Termine la sauvegarde en ligne, exclusive ou non (restreinte aux superutilisateurs par défaut, mais d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit d'exécuter cette fonction) |
pg_is_in_backup() | bool | Vrai si une sauvegarde exclusive en ligne est toujours en cours. |
pg_backup_start_time() | timestamp with time zone | Récupère l'horodatage du début de la sauvegarde exclusive en ligne en progrès. |
pg_switch_wal() | pg_lsn | Passage forcé à un nouveau journal de transactions (restreint aux superutilisateurs par défaut, mas d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit d'exécuter cette fonction) |
pg_walfile_name(lsn pg_lsn) | pg_lsn | Conversion de la chaîne décrivant l'emplacement du journal de transactions en nom de fichier |
pg_walfile_name_offset(lsn pg_lsn) | pg_lsn, integer | Conversion de la chaîne décrivant l'emplacement du journal de transactions en nom de fichier et décalage en octets dans le fichier |
pg_wal_lsn_diff(lsn pg_lsn, lsn pg_lsn) | numeric | Calcule la différence entre deux emplacements dans les journaux de transactions |
pg_start_backup accepte un label arbitraire, défini par l'utilisateur pour la sauvegarde. (Typiquement, ce sera le nom sous lequel le fichier de sauvegarde sera enregistré.) Lorsqu'elle est utilisée en mode exclusif, la fonction écrit un fichier nommé backup_label et, s'il existe des liens dans le répertoire pg_tblspc/, un fichier de correspondance des tablespaces (tablespace_map) dans le répertoire principal des données de l'instance, exécute un checkpoint, puis renvoie l'emplacement du début de sauvegarde au niveau des journaux de transactions sous la forme d'un champ texte. L'utilisateur peut ignorer le résultat. Cette donnée est fournie dans le cas où elle pourrait être utile. Lors de l'utilisation du mode non exclusif, le contenu de ces fichiers est renvoyé par la fonction pg_stop_backup, et doit être enregistré dans la sauvegarde par celui qui a exécuté la fonction.
postgres=# select pg_start_backup('le_label_ici'); pg_start_backup ----------------- 0/D4445B8 (1 row)
Il existe un second paramètre booléen optionnel. Si true, il précise l'exécution de pg_start_backup aussi rapidement que possible. Cela force un point de retournement immédiat qui causera un pic dans les opérations d'entrées/sorties, ralentissant toutes les requêtes exécutées en parallèle.
Dans une sauvegarde exclusive, pg_stop_backup supprime le fichier label et, s'il existe, le fichier tablespace_map créés par la fonction pg_start_backup. Lors d'une sauvegarde non exclusive, le contenu des fichiers backup_label et tablespace_map est renvoyé comme résultat de la fonction et doit être écrit dans des fichiers de la sauvegarde, mais pas dans le répertoire des données. Il y a un deuxième argument optionnel de type boolean. Si faux, pg_stop_backup rendra la main immédiatement après que la sauvegarde soit complétée sans attendre l'archivage de WAL. Ce comportement n'est utile que pour les logiciels de sauvegarde qui surveillent indépendamment l'archivage des WAL. Sinon, les WAL nécessaires pour rendre cette sauvegarde cohérente pourraient être manquants et rendre la sauvegarde inutile. Quand ce paramètre est configuré à true, pg_stop_backup attendra que le journal de transactions soit archivé lorsque l'archivage est activé. Sur le serveur standby, cela signifie qu'il attendra seulement quand archive_mode = always. Si l'activité en écriture est basse sur le primaire, il pourrait être utile d'exécuter la fonction pg_switch_wal sur le primaire pour déclencher un changement immédiat de journal de transactions.
Lorsqu'elle est exécutée sur un serveur primaire, cette fonction crée aussi un fichier d'historique des sauvegardes dans le répertoire des journaux de transactions. Ce fichier contient le label passé à pg_start_backup, les emplacements de début et de fin des journaux de transactions correspondant à la sauvegarde et les heures de début et de fin de la sauvegarde. La valeur de retour est l'emplacement du journal de la transaction de fin de sauvegarde (de peu d'intérêt, là encore). Après notification de l'emplacement de fin, le point d'insertion courant du journal de transactions est automatiquement avancé au prochain journal de transactions, de façon à ce que le journal de transactions de fin de sauvegarde puisse être archivé immédiatement pour terminer la sauvegarde.
pg_switch_wal bascule sur le prochain journal de transactions, ce qui permet d'archiver le journal courant (en supposant que l'archivage continu soit utilisé). La fonction retourne l'emplacement de la transaction finale + 1 dans le journal ainsi terminé. S'il n'y a pas eu d'activité dans les journaux de transactions depuis le dernier changement de journal, pg_switch_wal ne fait rien et renvoie l'emplacement de fin du journal de transactions en cours.
pg_create_restore_point crée un enregistrement dans les journaux de transactions, pouvant être utilisé comme une cible de restauration, et renvoie l'emplacement correspondant dans les journaux de transactions. Le nom donné peut ensuite être utilisé avec recovery_target_name pour spécifier la fin de la restauration. Évitez de créer plusieurs points de restauration ayant le même nom car la restauration s'arrêtera au premier nom qui correspond à la cible de restauration.
pg_current_wal_lsn affiche la position d'écriture du journal de transactions en cours dans le même format que celui utilisé dans les fonctions ci-dessus. De façon similaire, pg_current_wal_insert_lsn affiche le point d'insertion dans le journal de transactions courant et pg_current_wal_flush_lsn affiche le point de vidage des journaux de transactions. Le point d'insertion est la fin « logique » du journal de transactions à tout instant alors que l'emplacement d'écriture est la fin de ce qui a déjà été écrit à partir des tampons internes du serveur et l'emplaceent de viage est l'emplacement garanti comme étant écrit sur un stockage durable. La position d'écriture est la fin de ce qui peut être examiné extérieurement au serveur. C'est habituellement l'information nécessaire à qui souhaite archiver des journaux de transactions partiels. Les points d'insertion et de vidage ne sont donnés que pour des raisons de débogage du serveur. Il s'agit là d'opérations de lecture seule qui ne nécessitent pas de droits superutilisateur.
pg_walfile_name_offset peut être utilisée pour extraire le nom du journal de transactions correspondant et le décalage en octets à partir du résultat de n'importe quelle fonction ci-dessus. Par exemple :
postgres=# SELECT * FROM pg_walfile_name_offset(pg_stop_backup()); file_name | file_offset --------------------------+------------- 00000001000000000000000D | 4039624 (1 row)
De façon similaire, pg_walfile_name n'extrait que le nom du journal de la transaction. Quand la position dans le journal de la transaction donnée est exactement sur une limite de journal, les deux fonctions renvoient le nom du journal précédent. C'est généralement le comportement souhaité pour gérer l'archivage des journaux, car le fichier précédent est le dernier à devoir être archivé.
pg_wal_lsn_diff calcule la différence en octets entre deux emplacements dans les journaux de transactions. Cette fonction peut être utilisée avec pg_stat_replication ou avec les fonctions indiquées dans Tableau 9.79, « Fonctions de contrôle de la sauvegarde » pour obtenir le retard de la réplication.
Pour les détails sur le bon usage de ces fonctions, voir la Section 25.3, « Archivage continu et récupération d'un instantané (PITR) ».
Les fonctions affichées dans Tableau 9.80, « Fonctions d'information sur la restauration » fournissent des informations sur le statut actuel du serveur en attente. Ces fonctions peuvent être utilisées lors d'une restauration mais aussi lors d'un fonctionnement normal.
Tableau 9.80. Fonctions d'information sur la restauration
Nom | Type du retour | Description |
---|---|---|
pg_is_in_recovery() | bool | True si la restauration est en cours. |
pg_last_xlog_receive_location() | pg_lsn | Récupère l'emplacement de la dernière transaction reçue et synchronisée sur disque par la réplication en flux. Lorsque cette dernière est en cours d'exécution, l'emplacement aura une progression monotone. Si la restauration a terminé, elle deviendra statique et aura comme valeur celui du dernier enregistrement de transaction reçu et synchronisé sur disque lors de la restauration. Si la réplication en flux est désactivé ou si elle n'a pas encore commencé, la fonction renvoie NULL. |
pg_last_xlog_replay_location() | pg_lsn | Récupère l'emplacement du dernier enregistrement WAL rejoué lors de la restauration. Si la restauration est toujours en cours, cela va augmenter progressivement. Si la restauration s'est terminée, alors cette valeur restera statique et dépendera du dernier enregistrement WAL reçu et synchronisé sur disque lors de cette restauration. Quand le serveur a été lancé sans restauration de flux, la valeur renvoyée par la fonction sera NULL. |
pg_last_xact_replay_timestamp() | timestamp with time zone | Récupère la date et l'heure de la dernière transaction rejouée pendant la restauration. C'est l'heure à laquelle l'enregistrement du journal pour cette transaction a été généré sur le serveur principal, que la transaction soit validée ou annulée. Si aucune transaction n'a été rejouée pendant la restauration, cette fonction renvoie NULL. Sinon, si la restauration est toujours en cours, cette valeur augmentera continuellement. Si la restauration s'est terminée, alors cette valeur restera statique et indiquera la valeur correspondant à la dernière transaction rejouée pendant la restauration. Quand le serveur a été démarré normalement (autrement dit, sans restauration), cette fonction renvoie NULL. |
Les fonctions affichées dans Tableau 9.81, « Fonctions de contrôle de la restauration » contrôlent la progression de la restauration. Ces fonctions sont seulement exécutables pendant la restauration.
Tableau 9.81. Fonctions de contrôle de la restauration
Nom | Type de la valeur de retour | Description |
---|---|---|
pg_is_wal_replay_paused() | bool | True si la restauration est en pause. |
pg_wal_replay_pause() | void | Met en pause immédiatement (restreint aux superutilisateurs par défaut, mais d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit d'exécuter cette fonction). |
pg_wal_replay_resume() | void | Relance la restauration si elle a été mise en pause (restreint aux superutilisateurs par défaut, mais d'autres utilisateurs peuvent se voir donner le droit d'exécuter cette fonction). |
Quand la restauration est en pause, aucune modification de la base n'est appliquée. Si le serveur se trouve en Hot Standby, toutes les nouvelles requêtes verront la même image cohérente de la base et aucun conflit de requêtes ne sera rapporté jusqu'à la remise en route de la restauration.
Si la réplication en flux est désactivée, l'état pause peut continuer indéfiniment sans problème. Si elle est activée, les enregistrements des journaux continueront à être reçus, ce qui peut éventuellement finir par remplir l'espace disque disponible, suivant la durée de la pause, le taux de génération des journaux et l'espace disque disponible.
PostgreSQL™ permet aux sessions de la base de synchroniser leur vue de la base (appelée aussi image ou snapshot). Le snapshot détermine les données visibles pour la transaction qui utilise le snapshot. Les snapshots synchronisés sont nécessaires quand deux sessions ou plus ont besoin de voir un contenu identique dans la base. Si deux sessions commencent leur transactions indépendamment, il existe toujours une possibilité pour qu'une troisième transaction enregistre des données entre l'exécution des deux commandes START TRANSACTION, ce qui aurait pour conséquence qu'une des transactions verrait les effets de cet enregistrement et pas la deuxième.
Pour résoudre ce problème, PostgreSQL™ permet à une transaction d'exporter le snapshot qu'elle utilise. Aussi longtemps que la transaction reste ouverte, les autres transactions peuvent importer son snapshot et ont ainsi la garantie qu'elles voient exactement les mêmes données que la transaction qui a fait l'export. Notez cependant que toute modification réalisée par une de ses transactions restera invisible aux autres transactions, ce qui est le comportement standard des transactions non validées. Donc les transactions sont synchronisées pour ce qui concernent les données pré-existantes, mais agissent normalement pour les modifications qu'elles font.
Les snapshots sont exportés avec la fonction pg_export_snapshot, montrée dansTableau 9.82, « Fonction de synchronisation de snapshot », et importés avec la commande SET TRANSACTION(7).
Tableau 9.82. Fonction de synchronisation de snapshot
Nom | Type renvoyé | Description |
---|---|---|
pg_export_snapshot() | text | Sauvegarde le snapshot actuel et renvoie son identifiant |
La fonction pg_export_snapshot sauvegarde le snapshot courant et renvoie une chaîne de type text identifiant le snapshot. Cette chaîne doit être passée (en dehors de la base de données) aux clients qui souhaitent importer le snapshot. Ce dernier est disponible en import jusqu'à la fin de la transaction qui l'a exporté. Une transaction peut exporter plus d'un snapshot si nécessaire. Notez que ceci n'est utile que dans le mode d'isolation READ COMMITTED car, dans le mode REPEATABLE READ et les niveaux d'isolation plus importants, les transactions utilisent le même snapshot tout au long de leur vie. Une fois qu'une transaction a exporté des snapshots, il ne peut plus être préparé avec PREPARE TRANSACTION(7).
Voir SET TRANSACTION(7) pour des détails sur l'utilisation d'un snapshot exporté.
Les fonctions décrites dans le Tableau 9.83, « Fonctions SQL pour la réplication » permettent de contrôler et interagir avec les fonctionnalités de réplication. Voir Section 26.2.5, « Streaming Replication », Section 26.2.6, « Slots de réplication », et Chapitre 49, Tracer la progression de la réplication pour des informations sur les fonctionnalités sous-jacentes. L'utilisation de ces fonctions est restreinte aux superutilisateurs.
La plupart de ces fonctions ont des commandes équivalentes dans le protocole de réplication ; voir Section 52.6, « Protocole de réplication en continu ».
Les fonctions décrites dans les Section 9.26.3, « Fonctions de contrôle de la sauvegarde », Section 9.26.4, « Fonctions de contrôle de la restauration », et Section 9.26.5, « Fonctions de synchronisation des images de base » concernent aussi la réplication.
Tableau 9.83. Fonctions SQL pour la réplication
Fonction | Type renvoyé | Description |
---|---|---|
pg_create_physical_replication_slot(slot_name name [, immediately_reserve boolean, temporary boolean]) | (nom_slot name, lsn pg_lsn) | Crée un slot physique de réplication nommé nom_slot. Le deuxième paramètre, optionnel, indique si le LSN pour ce slot de réplication doit être réservé immédiatement. Dans le cas contraire, le LSN est réservé à la première connexion à partir d'un client de réplication en flux. Les modifications du flux à partir d'un slot physique est seulement disponible avec le protocole de réplication en flux -- voir Section 52.6, « Protocole de réplication en continu ». Le troisième argument, temporary, est facultatif. Quand positionné à true, il spécifique que le slot ne devraiment pas être stockée de manière permanente sur disque, et n'est destiné qu'à être utilisé par la session courante. Les slots temporaires sont également relâchés lors de n'importe quelle erreur. Cette fonction correspond à la commande du protocole de réplication CREATE_REPLICATION_SLOT ... PHYSICAL. |
pg_drop_replication_slot(nom_slot name) | void | Supprime le slot physique ou logique de réplication nommé nom_slot. Identique à la commande DROP_REPLICATION_SLOT du protocole de réplication. Pour les slots logiques, elle doit être appelée quand on est connecté à la même base que celle où le slot a été crée. |
pg_create_logical_replication_slot(slot_name name, plugin name [, temporary boolean]) | (nom_slot name, lsn pg_lsn) | Crée un nouveau slot logique de réplication nommé nom_slot en utilisant le plugin de sortie nommé plugin. Le troisième paramètre facultatif, , temporary, quand positionné à true, spécifie que le slot ne devrait pas être stocké de manière permanente sur le disque et n'est destiné à être utilisé que pa la session courante. Les slots temporaires sont également relâchés à la moindre erreur. Un appel à cette fonction a le même effet que la commande CREATE_REPLICATION_SLOT ... LOGICAL du protocole de réplication. |
pg_logical_slot_get_changes(nom_slot name, jusqu_au_lsn pg_lsn, jusqu_au_n_changements int, VARIADIC options text[]) | (lsn pg_lsn, xid xid, data text) | Renvoie les changements dans le slot nom_slot, en commençant à partir du premier changement non consommé. Si jusqu_au_lsn et jusqu_au_n_changements sont NULL, le décodage logique continuera jusqu'à la fin des WAL présents. Si jusqu_au_lsn est différent de NULL, le décodage incluera seulement les transactions dont la validation a précédé le LSN indiqué. Si jusqu_au_n_changements est différent de NULL, le décodate s'arrêtera quand le nombre de lignes produites par le décodage excède la valeur indiquée. Néanmoins, notez que le nombre réel de lignes renvoyées peut être plus grand car la limite n'est vérifiée qu'après l'ajout des lignes produites lors du décodage de chaque nouvelle validation de transaction. |
pg_logical_slot_peek_changes(nom_slot name, jusqu_au_lsn pg_lsn, jusqu_au_n_changements int, VARIADIC options text[]) | (lsn text, xid xid, data text) | Se comporte exactement comme la fonction pg_logical_slot_get_changes(), sauf que les changements ne sont pas consommés ; c'est-à-dire que les changements seront de nouveau renvoyés lors des prochains appels. |
pg_replication_origin_create(node_name text) | oid | Créé une origine de réplication avec le nom externe indiqué, et renvoie l'id interne qui lui a été assigné. |
pg_replication_origin_drop(node_name text) | void | Supprime une origine de réplication créée antérieurement, y compris tous les rejeux associés en cours. |
pg_replication_origin_oid(node_name text) | oid | Recherche une origine de réplication par son nom et renvoie son identifiant interne. S'il n'existe pas d'origine de réplication correspondante, une erreur est levée. |
pg_replication_origin_session_setup(node_name text) | void | Marque la session courante comme rejouant à partir de l'origine indiquée, permettant de suivre la progression du rejeu. Utilisez pg_replication_origin_session_reset pour annuler. Peut seulement être utilisée si aucune origine précédente n'est configurée. |
pg_replication_origin_session_reset() | void | Annule les effets de pg_replication_origin_session_setup. |
pg_replication_origin_session_is_setup() | bool | Indique si une origine de réplication a été configurée dans la session courante. |
pg_replication_origin_session_progress(flush bool) | pg_lsn | Renvoie la position du rejeu pour l'origine de réplication configurée dans la session courante. Le paramètre flush indique si la transaction locale correspondante sera garantie avoir été écrite sur disque ou pas. |
pg_replication_origin_xact_setup(origin_lsn pg_lsn, origin_timestamp timestamptz) | void | Marque la transaction courante comme rejouant une transaction qui a été validée au LSN et à l'horodatage indiqués. Peut seulement être appelé lorsqu'une origine de réplication a été antérieurement configurée en utilisant pg_replication_origin_session_setup(). |
pg_replication_origin_xact_reset(origin_lsn pg_lsn, origin_timestamp timestamptz) | void | Annule les effets de pg_replication_origin_xact_setup(). |
pg_replication_origin_advance(node_name text, lsn pg_lsn) | void | Positionne l'avancement de la réplication pour le nœud indiqué à la position donnée. Ceci est principalement utile pour positionner la position initiale ou une nouvelle position après des modifications dans la configuration ou équivalent. Soyez conscient qu'un usage non réfléchi de cette fonction peut entraîner des données répliquées incohérentes. |
pg_replication_origin_progress(node_name text, flush bool) | pg_lsn | Renvoie la position du rejeu pour l'origine de réplication indiquée. Le paramètre flush détermine si la transaction locale correspondante sera garantie avoir été écrite sur disque ou pas. |
pg_logical_slot_get_binary_changes(nom_slot name, jusqu_au_lsn pg_lsn, jusqu_au_n_changements int, VARIADIC options text[]) | (lsn pg_lsn, xid xid, data bytea) | Se comporte comme la fonction pg_logical_slot_get_changes(), sauf que les changements sont renvoyées avec le type de données bytea. |
pg_logical_slot_peek_binary_changes(slot_name name, upto_lsn pg_lsn, upto_nchanges int, VARIADIC options text[]) | (lsn pg_lsn, xid xid, data bytea) | Se comporte exactement comme la fonction pg_logical_slot_get_changes(), sauf que les changements sont renvoyées avec le type de données bytea et qu'ils ne sont pas consommés ; c'est-à-dire que les changements seront de nouveau renvoyés lors des prochains appels. |
pg_logical_emit_message(transactional bool, prefix text, content text) | pg_lsn | Émet un message texte de décodage logique. Cette fonction peut être utilisée pour passer des messages génériques aux plugins de décodage logique via les journaux de transactions. Le paramètre transactional précise si le message doit faire partie de la transaction en cours ou s'il doit être écrit immédiatement et décodé dès que le décodage logique lit l'enregistrement. Le paramètre prefix est un préfixe texte utilisé par les plugins de décodage logique pour reconnaître facilement les messages les intéressants. Le paramètre content est le texte du message. |
pg_logical_emit_message(transactional bool, prefix text, content bytea) | pg_lsn | Émet un message binaire de décodage logique. Cette fonction peut être utilisée pour passer des messages génériques aux plugins de décodage logique via les journaux de transactions. Le paramètre transactional précise si le message doit faire partie de la transaction en cours ou s'il doit être écrit immédiatement et décodé dès que le décodage logique lit l'enregistrement. Le paramètre prefix est un préfixe texte utilisé par les plugins de décodage logique pour reconnaître facilement les messages les intéressants. Le paramètre content est le contenu binaire du message. |
Les fonctions présentées dans le Tableau 9.84, « Fonctions de calcul de la taille des objets de la base de données » calculent l'utilisation de l'espace disque par les objets de la base de données.
Tableau 9.84. Fonctions de calcul de la taille des objets de la base de données
Nom | Code de retour | Description |
---|---|---|
pg_column_size(any) | int | Nombre d'octets utilisés pour stocker une valeur particulière (éventuellement compressée) |
pg_database_size(oid) | bigint | Espace disque utilisé par la base de données d'OID indiqué |
pg_database_size(name) | bigint | Espace disque utilisé par la base de données de nom indiqué |
pg_indexes_size(regclass) | bigint | Espace disque total utilisé par les index attachés à la table dont l'OID ou le nom est indiqué |
pg_relation_size(relation regclass, fork text) | bigint | Espace disque utilisé par le fork indiqué, 'main', 'fsm', 'vm' ou 'init', d'une table ou index d'OID ou de nom indiqué. |
pg_relation_size(relation regclass) | bigint | Raccourci pour pg_relation_size(..., 'main') |
pg_size_bytes(text) | bigint | Convertit une taille dans un format lisible par un humain avec des unités de taille en nombre d'octets |
pg_size_pretty(bigint) | text | Convertit la taille en octets (entier sur 64 bits) en un format lisible par l'homme et avec une unité |
pg_size_pretty(numeric) | text | Convertit la taille en octets (type numeric) en un format lisible par l'homme et avec une unité |
pg_table_size(regclass) | bigint | Espace disque utilisé par la table spécifiée, en excluant les index (mais en incluant les données TOAST, la carte des espaces libres et la carte de visibilité) |
pg_tablespace_size(oid) | bigint | Espace disque utilisé par le tablespace ayant cet OID |
pg_tablespace_size(name) | bigint | Espace disque utilisé par le tablespace ayant ce nom |
pg_total_relation_size(regclass) | bigint | Espace disque total utilisé par la table spécifiée, en incluant toutes les données TOAST et les index |
pg_column_size affiche l'espace utilisé pour stocker toute valeur individuelle.
pg_total_relation_size accepte en argument l'OID ou le nom d'une table ou d'une table TOAST. Elle renvoie l'espace disque total utilisé par cette table, incluant les index associés. Cette fonction est équivalente à pg_table_size + pg_indexes_size.
pg_table_size accepte en argument l'OID ou le nom d'une table et renvoie l'espace disque nécessaire pour cette table, à l'exclusion des index (espace des données TOAST, carte des espaces libres et carte de visibilité inclus.)
pg_indexes_size accepte en argument l'OID ou le nom d'une table et renvoie l'espace disque total utilisé par tous les index attachés à cette table.
pg_database_size et pg_tablespace_size acceptent l'OID ou le nom d'une base de données ou d'un tablespace et renvoient l'espace disque total utilisé. Pour utiliser pg_database_size, vous devez avoir la permission CONNECT sur la base de données spécifiée (qui est accordée par défaut), ou être un membre du rôle pg_read_all_stats. Pour utiliser pg_tablespace_size, vous devez avoir la permission CREATE sur le tablespace spécifié, ou être un membre de pg_read_all_stats à moins que cela ne soit le tablespace par défaut de la base courante.
pg_relation_size accepte l'OID ou le nom d'une table, d'un index ou de la partie TOAST d'une table. Elle renvoit la taille sur disque d'un des éléments de cet objet en octets. (Notez que, dans la plupart des cas, il est plus agréable d'utiliser les fonctions de haut niveau telles que pg_total_relation_size ou pg_table_size, qui additionnent les tailles de chaque partie.) Avec un seul argument, cette fonction renvoie la taille de la partie principale (le HEAP) de la relation. Le deuxième argument permet d'indiquer la partie à examiner :
'main' renvoie la taille de la partie principale (HEAP) de la relation.
'fsm' renvoie la taille de la partie Free Space Map (voir Section 66.3, « Carte des espaces libres ») associée à cette relation.
'vm' renvoie la taille de la partie Visibility Map (voir Section 66.4, « Carte de visibilité ») associée à cette relation.
'init' renvoie la taille de la partie initialisation, si elle existe, associée à la relation.
pg_size_pretty peut être utilisé pour formater le résultat d'une des autres fonctions de façon interprétable par l'utilisateur, en utilisant bytes, kB, MB, GB ou TB suivant le cas.
pg_size_bytes peut être utilisé pour obtenir la taille en octets à partir d'une chaîne dans un format lisible par un humain. L'entrée doit avoir des unités bytes, kB, MB, GB ou TB, et est analysée sans faire attention à la casse. Si aucune unité n'est indiquée, l'unité du nombre sera des octets.
Les unités kB, MB, GB et TB utilisées par les fonctions pg_size_pretty et pg_size_bytes sont définies avec des puissances de 2 plutôt que des puissances de 10. Donc, 1kB est 1024 octets, 1MB est 10242 = 1048576 octets, et ainsi de suite.
Les fonctions ci-dessus qui opèrent sur des tables ou des index acceptent un argument regclass, qui est simplement l'OID de la table ou de l'index dans le catalogue système pg_class. Vous n'avez pas à rechercher l'OID manuellement. Néanmoins, le convertisseur de type de données regclass fera ce travail pour vous. Écrivez simplement le nom de la table entre guillements simples pour qu'il ressemble à une constante littérale. Pour compatibilité avec la gestion des noms SQL standards, la chaîne sera convertie en minuscule sauf si elle est entourée de guillemets doubles.
Si un OID qui ne représente pas un objet existant est passé en tant qu'argument à une des fonctions ci-dessus, NULL est renvoyé.
Les fonctions affichées dans Tableau 9.85, « Fonctions de récupération de l'emplacement des objets de la base de données » facilitent l'identification des fichiers associées aux objets de la base de données.
Tableau 9.85. Fonctions de récupération de l'emplacement des objets de la base de données
Nom | Type en retour | Description |
---|---|---|
pg_relation_filenode(relation regclass) | oid | Numéro filenode de la relation indiquée |
pg_relation_filepath(relation regclass) | text | Chemin et nom du fichier pour la relation indiquée |
pg_filenode_relation(tablespace oid, filenode oid) | regclass | Trouve la relation associée au tablespace et au numéro de fichier indiqués |
pg_relation_filenode accepte l'OID ou le nom d'une table, d'un index, d'une séquence ou d'une table TOAST. Elle renvoie le numéro « filenode » qui lui est affecté. Ce numéro est le composant de base du nom de fichier utilisé par la relation (voir Section 66.1, « Emplacement des fichiers de la base de données » pour plus d'informations). Pour la plupart des tables, le résultat est identique à pg_class.relfilenode mais pour certains catalogues système, relfilenode vaut zéro et cette fonction doit être utilisée pour obtenir la bonne valeur. La fonction renvoie NULL si l'objet qui lui est fourni est une relation qui n'a pas de stockage, par exemple une vue.
pg_relation_filepath est similaire à pg_relation_filenode mais elle renvoie le chemin complet vers le fichier (relatif au répertoire des données de l'instance, PGDATA) de la relation.
pg_filenode_relation est l'inverse de pg_relation_filenode. Avec l'OID du « tablespace » et le numéro de fichier (« filenode »), elle renvoie l'OID de la relation associée. Pour une table dans le tablespace par défaut de la base de données, le tablespace peut être spécifié avec le nombre 0.
Tableau 9.86, « Fonctions de gestion des collations » liste les fonctions utilisées pour gérer les collations.
Tableau 9.86. Fonctions de gestion des collations
Nom | Type retourné | Description |
---|---|---|
pg_collation_actual_version(oid) | text | Retourne la version courante de la collation depuis le système d'exploitation |
pg_import_system_collations(schema regnamespace) | integer | Importe les collations du système d'exploitation |
pg_import_system_collations ajoute les collationnements au catalogue système pg_collation suivant les locales trouvées dans le système d'exploitation. Si la version est différente de la valeur dans pg_collation.collversion, alors les objets dépendants de la collation pourraient nécessiter d'être reconstruits. Voir aussi ALTER COLLATION(7).
pg_import_system_collations remplit le catalogue système pg_collation avec les collations basées sur toutes les locales qu'elle trouve sur le système d'exploitation. C'est ce qu' initdb utilise; voir Section 23.2.2, « Gestion des collations » pour plus de détails. Si d'autres locales sont plus tard installées sur le système d'exploitation, cette fonction peut être appelée de nouveau pour ajouter les collations pour les nouvelles locales. Les locales correspondant aux entrées existantes dans pg_collation seront ignorées. (Mais les objets de collation qui ne sont plus présents dans le système d'exoploitation ne sont pas supprimées par cette fonction.) Le paramètre schema serat typiquement pg_catalog, mais ce n'est pas requis ; les collationnements pourraient aussi être installés dans d'autres schémas. La fonction renvoie le nombre des nouveaux objets de collation qu'il crée.
Tableau 9.87, « Fonctions de maintenance des index » indique les fonctions disponibles pour les tâches de maintenance des index. Ces fonctions ne peuvent pas être exécutées en mode de restauration. L'utilisation de ces fonctions est restreinte aux superutilisateurs et au propriétaire de l'index indiqué
Tableau 9.87. Fonctions de maintenance des index
Nom | Type en retour | Description |
---|---|---|
brin_summarize_new_values(index regclass) | integer | Résume les pages des intervalles non résumés |
brin_summarize_range(index regclass, blockNumber bigint) | integer | Résume les intervalles de page couvrant les blocs spécifiés, s'ils ne sont pas déjà résumé |
brin_desummarize_range(index regclass, blockNumber bigint) | integer | Supprime le résumé de l'intervalle de page couvrant les blocs spécifiés, s'ils sont résumés |
gin_clean_pending_list(index regclass) | bigint | Déplace les entrées de la liste d'attente GIN dans la structure principale de l'index |
brin_summarize_new_values reçoit comme argument l'OID ou le nom d'un index BRIN et inspecte l'index pour trouver les pages d'intervalles dans la table de base qui ne sont actuellement pas résumées dans l'index ; pour tous ces intervalles, elle crée une nouvelle ligne de résumé dans l'index en parcourant les pages de la table. Elle renvoie le nombre de nouvelles pages des intervalles résumés qui ont été insérées dans l'index. brin_summarize_range fait la même chose, sauf qu'il ne résume que les intervalles couverts par les numéro de blocs fournis.
gin_clean_pending_list accepte l'OID ou le nom d'un index GIN et nettoie la liste d'attente de l'index spécifié en déplaçant les enregistrements qui y sont dans la structure de données principale de GIN. Elle renvoie le nombre de blocs supprimés dans la liste d'attente. Notez que si l'index indiqué est un index GIN construit avec l'option fastupdate désactivée, le nettoyage n'a pas lieu et la valeur de retour est 0 parce que l'index n'a pas de liste d'attente. Merci de voir Section 64.4.1, « Technique GIN de mise à jour rapide » et Section 64.5, « Conseils et astuces GIN » pour des détails sur la liste d'attente et l'option fastupdate.
Les fonctions présentées dans le Tableau 9.88, « Fonctions d'accès générique aux fichiers » fournissent un accès natif aux fichiers situés sur le serveur. Seuls les fichiers contenus dans le répertoire du cluster et ceux du répertoire log_directory sont accessibles. On utilise un chemin relatif pour les fichiers contenus dans le répertoire du cluster et un chemin correspondant à la configuration du paramètre log_directory pour les journaux de trace. L'utilisation de ces fonctions est restreinte aux superutilisateurs sauf si le contraire est précisé.
Tableau 9.88. Fonctions d'accès générique aux fichiers
Nom | Code de retour | Description |
---|---|---|
pg_ls_dir(nom_répertoire text [, missing_ok boolean, include_dot_dirs boolean]) | setof text | Liste le contenu d'un répertoire |
pg_ls_logdir() | setof record | Liste le nom, taill et heure de dernière modification des fichiers dans le répertoire de trace. L'accès est accordés au membres du role pg_monitor et peut être accordés à d'autres rôles non super-utilisateur. |
pg_ls_waldir() | setof record | Liste le nom, taill et heure de dernière modification des fichiers dans le répertoire de WAL. L'accès est accordés au membres du role pg_monitor et peut être accordés à d'autres rôles non super-utilisateur. |
pg_read_file(filename text [, offset bigint, length bigint [, missing_ok boolean] ]) | text | Renvoie le contenu d'un fichier texte |
pg_read_binary_file(filename text [, offset bigint, length bigint [, missing_ok boolean] ]) | bytea | Renvoie le contenu d'un fichier |
pg_stat_file(filename text[, missing_ok boolean]) | record | Renvoie les informations concernant un fichier |
Certaines de ces fonctions prennent un paramètre optionnel missing_ok qui indique le comportement lorsque le fichier ou le répertoire n'existe pas. Si true, la fonction renvoie NULL (sauf pg_ls_dir, qui renvoie un ensemble vide comme résultat). Si false, une erreur est levée. Il est positionné à false par défaut.
pg_ls_dir renvoie les noms de tous les fichiers (ainsi que les répertoires ou fichiers spéciaux) dans le répertoire indiqué. Le paramètre include_dot_dirs indique si « . » et « .. » sont inclus dans l'ensemble résultat. Le défaut est de les exclure (false), mais les inclure peut être utile lorsque missing_ok est true, pour faire la distinction entre un répertoire vide et un répertoire inexistant.
pg_ls_logdir retourne le nom, taille et date de dernière modification (mtime) de chacun des fichiers dans le répertoire de trace. Par défaut, seuls les super-utilisateurs et les membres du rôle pg_monitor peuvent utiliser cette fonction. L'accès peut être autorisés à d'autres rôles en utilisant GRANT.
pg_ls_waldir retourne le nom, taille et date de dernière modification (mtime) de chacun des fichiers dans le répertoire des journaux de transaction (WAL). Par défaut, seuls les super-utilisateurs et les membres du rôle pg_monitor peuvent utiliser cette fonction. L'accès peut être autorisés à d'autres rôles en utilisant GRANT.
pg_read_file renvoie une partie d'un fichier texte, débutant au décalage indiqué, renvoyant au plus longueur octets (moins si la fin du fichier est atteinte avant). Si le décalage est négatif, il est relatif à la fin du fichier. Si offset et length sont omis, le fichier entier est renvoyé. Les octets lus à partir de ce fichier sont interprétés comme une chaîne dans l'encodage du serveur. Une erreur est affichée si l'encodage est mauvais.
pg_read_binary_file est similaire à pg_read_file, sauf que le résultat est une valeur de type bytea ; du coup, aucune vérification d'encodage n'est réalisée. Avec la fonction convert_from, cette fonction peut être utilisée pour lire un fichier dans un encodage spécifié :
SELECT convert_from(pg_read_binary_file('fichier_en_utf8.txt'), 'UTF8');
pg_stat_file renvoie un enregistrement contenant la taille du fichier, les date et heure de dernier accès, les date et heure de dernière modification, les date et heure de dernier changement de statut (plateformes Unix seulement), les date et heure de création (Windows seulement) et un booléen indiquant s'il s'agit d'un répertoire. Les usages habituels incluent :
SELECT * FROM pg_stat_file('nomfichier'); SELECT (pg_stat_file('nomfichier')).modification;
Les fonctions présentées dans Tableau 9.89, « Fonctions de verrous consultatifs » gèrent les verrous consultatifs. Pour les détails sur le bon usage de ces fonctions, voir Section 13.3.5, « Verrous informatifs ».
Tableau 9.89. Fonctions de verrous consultatifs
Nom | Type renvoyé | Description |
---|---|---|
pg_advisory_lock(key bigint) | void | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau session |
pg_advisory_lock(key1 int, key2 int) | void | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau session |
pg_advisory_lock_shared(key bigint) | void | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau session |
pg_advisory_lock_shared(key1 int, key2 int) | void | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau session |
pg_try_advisory_lock(key bigint) | boolean | Obtient un verrou consultatif exclusif si disponible |
pg_try_advisory_lock(key1 int, key2 int) | boolean | Obtient un verrou consultatif exclusif si disponible |
pg_try_advisory_lock_shared(key bigint) | boolean | Obtient un verrou consultatif partagé si disponible |
pg_try_advisory_lock_shared(key1 int, key2 int) | boolean | Obtient un verrou consultatif partagé si disponible |
pg_advisory_unlock(key bigint) | boolean | Relâche un verrou consultatif exclusif au niveau session |
pg_advisory_unlock(key1 int, key2 int) | boolean | Relâche un verrou consultatif exclusif au niveau session |
pg_advisory_unlock_all() | void | Relâche tous les verrous consultatifs au niveau session détenus par la session courante |
pg_advisory_unlock_shared(key bigint) | boolean | Relâche un verrou consultatif partagé au niveau session |
pg_advisory_unlock_shared(key1 int, key2 int) | boolean | Relâche un verrou consultatif partagé au niveau session |
pg_advisory_xact_lock(key bigint) | void | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau transaction |
pg_advisory_xact_lock(key1 int, key2 int) | void | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau transaction |
pg_advisory_xact_lock_shared(key bigint) | void | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau transaction |
pg_advisory_xact_lock_shared(key1 int, key2 int) | void | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau transaction |
pg_try_advisory_lock(key bigint) | boolean | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau session si disponible |
pg_try_advisory_lock(key1 int, key2 int) | boolean | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau session si disponible |
pg_try_advisory_lock_shared(key bigint) | boolean | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau session si disponible |
pg_try_advisory_lock_shared(key1 int, key2 int) | boolean | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau session si disponible |
pg_try_advisory_xact_lock(key bigint) | boolean | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau transaction si disponible |
pg_try_advisory_xact_lock(key1 int, key2 int) | boolean | Obtient un verrou consultatif exclusif au niveau transaction si disponible |
pg_try_advisory_xact_lock_shared(key bigint) | boolean | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau transaction si disponible |
pg_try_advisory_xact_lock_shared(key1 int, key2 int) | boolean | Obtient un verrou consultatif partagé au niveau transaction si disponible |
pg_advisory_lock verrouille une ressource applicative qui peut être identifiée soit par une valeur de clé sur 64 bits soit par deux valeurs de clé sur 32 bits (les deux espaces de clé ne se surchargent pas). Si une autre session détient déjà un verrou sur le même identifiant de ressource, la fonction attend que la ressource devienne disponible. Le verrou est exclusif. Les demandes de verrou s'empilent de sorte que, si une même ressource est verrouillée trois fois, elle doit être déverrouillée trois fois pour être disponible par les autres sessions.
pg_advisory_lock_shared fonctionne de façon identique à pg_advisory_lock sauf que le verrou peut être partagé avec d'autres sessions qui réclament des verrous partagés. Seules les demandes de verrou exclusif sont bloquées.
pg_try_advisory_lock est similaire à pg_advisory_lock sauf que la fonction n'attend pas la disponibilité du verrou. Si le verrou peut être obtenu immédiatement, la fonction renvoie true, sinon, elle renvoie false.
pg_try_advisory_lock_shared fonctionne de la même façon que pg_try_advisory_lock sauf qu'elle tente d'acquérir un verrou partagé au lieu d'un verrou exclusif.
pg_advisory_unlock relâche un verrou consultatif exclusif précédemment acquis au niveau session. Elle retourne true si le verrou est relaché avec succès. Si le verrou n'était pas détenu, false est renvoyé et un message d'avertissement SQL est émis par le serveur.
pg_advisory_unlock_shared fonctionne de la même façon que pg_advisory_unlock mais pour relâcher un verrou partagé au niveau session.
pg_advisory_unlock_all relâche tous les verrous consultatifs au niveau session détenus par la session courante. (Cette fonction est appelée implicitement à la fin de la session, même si le client se déconnecte brutalement.)
pg_advisory_xact_lock fonctionne de la même façon que pg_advisory_lock, sauf que le verrou est automatiquement relâché à la fin de la transaction courante et ne peut pas être relâché de façon explicite.
pg_advisory_xact_lock_shared fonctionne de la même façon que pg_advisory_lock_shared, sauf que le verrou est automatiquement relâché à la fin de la transaction courante et ne peut pas être relâché de façon explicite.
pg_try_advisory_xact_lock fonctionne de la même façon que pg_try_advisory_lock, sauf que le verrou, s'il est acquis, est automatiquement relâché à la fin de la transaction courante et ne peut pas être relâché de façon explicite.
pg_try_advisory_xact_lock_shared fonctionne de la même façon que pg_try_advisory_lock_shared, sauf que le verrou, s'il est acquis, est automatiquement relâché à la fin de la transaction courante et ne peut pas être relâché de façon explicite.